Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Avatar du membre
claudius64
Messages : 733
Enregistré le : lun. 15 nov. 2010 12:35
Localisation : Anglet

Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par claudius64 »

Voici le récit, agrémenté de quelques photos, de notre voyage au Maroc en novembre et décembre 2011.

Départ Biarritz Dimanche 6 novembre à 14 heures sous une pluie battante jusqu’à Vitoria.
Bivouac sur une aire de repos boisée entre Valladolid et Salamanque. 450 kms parcourus.

Lundi 7 novembre.
Départ vers 9 heures. Route tranquille sous le soleil. Pique-nique en route. Bivouac près de Médina Sidonia, à 80 kms d’Algésiras.

Mardi 8 décembre.
Arrivée à 10 heures à Algésiras. Billets au port avec FRS. Pas de promo pour cause de la fête de l’Aid. 140 € l’aller simple. Petit bateau rapide. Mer d’huile. Salida à 10h30, Ceuta à 11h45.
Change : 1€=11dh.
Passage frontière très rapide grâce aux fiches individuelles et à la déclaration d’admission du véhicule chargées sur internet. Site des douanes marocaines.
Route de la côte du Rif en grands travaux d’élargissement, poussière et nids de poule. Mais panorama exceptionnel sur la Méditerranée.
Km 67 : casse d’une demi-lame de renfort suspension. Démontage des deux, toutes deux rescapées de la casse de leur sœur jumelle, l’une au Maroc qu’un ami m’avait donnée, l’autre en Albanie par mes propres soins.Image
Nécessité de rechercher un bivouac dès 17h30 pour cause d’heure marocaine décalée d’une heure. Pas facile sur la route en travaux. A la nuit tombante nous trouvons un coin propice au départ d’une piste près d’un oued. Nous avons parcouru 125 kms au Maroc.

Mercredi 9 novembre.
Pour coller à l’heure marocaine, lever à 7 heures, départ à 8 heures.
Route en corniche superbe malgré les travaux heureusement interrompus pour cause d’Aid el Kébir, fête du mouton, trois jours fériés. Nous allons jusqu’à Jebha, très joli site au creux de la pointe des pêcheurs, mais village très sale aux rues défoncées.Image
De là nous prenons une piste. Une erreur de navigation nous coûte 10 kms inutiles sur une piste coupée par un oued. Après 36kms de grimpette dans les cailloux – panorama de toute beauté – nous retombons sur le goudron qui nous ramène sur la route Chechaouen-Ketama par des versants très peuplés. Traversée des villages délicate et encombrée. L’argent du cannabis est manifestement investi dans les gros 4X4 !Image
Nous trouvons un point de bivouac sur la route de Kétama à l’abri des cèdres. Température extérieure à 1600m, 9°C. Dans la cellule, le nouveau chauffage remplit parfaitement son office.

Jeudi 10 Novembre.
Nous gagnons Kétama. La gadoue et les ordures règnent en maîtres. Plein de gasoil- 7,38 dh/l – et plein de fruits et légumes. Comme hier, pas de pain pendant la fête qui se poursuit. La route plein sud dans la montagne est agréable et offre de belles vues sur les vallées. D’un geste expressif, les hommes nous invitent à nous approvisionner en shit. La ville de Taounate, clean, nous surprend par son importance. A Ain Aicha, toujours pas de pain, pas de restaurant ouvert et les bouchers n’ont rien à vendre : pendant l’Aïd, les gens consomment le mouton qu’ils ont égorgé et le boucher ne fait que hacher la viande qu’on lui apporte. Nous finissons tout de même par acheter 500 grs de mouton haché. Pique nique sous les oliviers.
Nous quittons la route principale à Tissa. Petite route défoncée sur quarante kilomêtres. Collines plantées d’oliviers, jolies maisons de pisé aux toits de chaume, bien entretenues.Image Nous passons Tahala, puis Ribat el Kheir, puis nous commençons à grimper les premiers contreforts du moyen atlas.
Nous nous arrêtons tôt pour un peu de bricolage : batterie supplémentaire qui bouge. Bel endroit. Environ 250 kms dans la journée.Image
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
Avatar du membre
claudius64
Messages : 733
Enregistré le : lun. 15 nov. 2010 12:35
Localisation : Anglet

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par claudius64 »

Suite.

Vendredi 11 novembre
Une très jolie route se faufile entre le jebel bou Iblane et le massif de Tichoukt. Image
Après Ait Makhlouf on descend le versant sud du moyen atlas : les arbres disparaissent au profit d’une végétation rase et de paysages de collines propres à l’installation des nomades. Mais on est encore à 1500m et ils sont redescendus. Après Almis des Marmouchas, nous venons en aide à un automobiliste qui vient de faire un tête-à-queue et de plier définitivement un triangle. Pas d’autres possibilités que d’attendre un mécano qui arrive une bonne heure après. Rencontre agréable avec le directeur de l’école de Imouzzer des Marmouchas, parlant un français parfait pour cause de licence de littérature française.
Nous gagnons Missour où nous trouvons enfin un petit resto où l’on nous grille des côtelettes de mouton. Promenade dans la ville, mais il est déjà tard et les derniers commerçants baissent leurs rideaux avant la sieste.
Nous prenons une piste plein sud à travers une immense plaine désertique entrecoupée de quelques petits oueds. L’un d’eux, plus large, nous empêche d’atteindre l’ancien fort de Tidarine que nous contemplons de loin.Image
Les tentes nomades sont adossées aux replis du terrain. Nous nous arrêtons tôt – cette fois pour avancer un peu la galerie de toit contre laquelle cogne la capucine de la cellule – en plein désert. Mais deux bergers, père et fils, nous rendent visite quand ils ont compris que nous nous installons pour la nuit.Image
Leur khaïma est cachée un peu plus loin. Contact sympa mais limité par la barrière de la langue. Cigarettes.
Image
Petit problème électrique vite réparé grâce au bon sens de Nicole.
Température extérieure à 19h : 16°C. Pas besoin de chauffage cette nuit.

Samedi 12 novembre.
Visite au matin du reste de la famille, grand-mère en tête, jeunes mères, bébés, petites filles et garçons en vélo.
Nous reprenons la piste qui s’interrompt au bord d’un oued dans le lit duquel nous descendons. Remontée impossible. D’ailleurs, la piste n’est pas visible de l’autre côté. Nous empruntons une autre piste qui nous éloigne de notre route et finit par nous conduire au goudron qui nous amènera à Talsint, notre but.Image Balade dans la ville : thé, beignet, gâteau. Nous achetons un poulet et assistons sans remord à sa mise à mort.Image Maroc profond et sympa. Talsint – Beni-Tadjite par la route : les restos semblent ne servir à manger que le jour du souk. Nous pique niquerons sur la piste.
Belle piste tranquille dans la plaine de Snab. ImageQuelques tentes, un troupeau et la visite du berger. Le col de Belkacem n’est pas bien élevé, la montée un peu raide mais brève, la descente corsée qui nécessite de remuer quelques cailloux.Image
Pour le bivouac, nous visons une petite oasis de quelques palmiers. Flute, une tente ! Nous parcourons quelques kilomètres et nous insinuons à l’entrée d’une oasis près de Tazouguerte. Nous entendons des voix mais personne ne nous a vu, nous serons tranquille pour la nuit.
Nicole cuisine le poulet que nous avons acheté à Talsint.
La journée n’a pas été bien chaude, pour cause de nuages et de vent, mais à 18h30, il fait encore 15°C.Image

A suivre.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
Avatar du membre
claudius64
Messages : 733
Enregistré le : lun. 15 nov. 2010 12:35
Localisation : Anglet

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par claudius64 »

Suite.

Dimanche 13 novembre.
Nous faisons le plein d’eau à la source qui alimente le bassin de la palmeraie.Image
Dans la traversée de Tazouguerte, un gamin de dix ans ouvre la portière de Nicole pour réclamer méchamment bonbons ou dirhams. L’agilité de ses petites jambes lui permet d’échapper à la claque que je suis descendu lui coller !
Nous rejoignons le goudron et roulons jusqu’à Boudnib pour faire le plein avant de reprendre une piste. Pas de station, seulement du carburant algérien de contrebande. Direction Er Rachiddia, à 90 kms. Le plein, réservoir et jerricans, les courses au marché, des tournedos à 120 dh/kg, un tagine sur le trottoir. Et une clé 3G pour internet + carte 1 mois, 200 dhs. Le journal Le Monde pour quelques nouvelles.
Nous prenons une piste (Gandini L1) qui va nous mener à Erfoud en 65 kms de piste. A la sortie d’un oued, nous entrons dans un cordon de dunettes en suivant une trace et comme probablement notre prédécesseur vu le sable labouré, nous nous plantons lamentablement après 500m.Image
Dégonflage supplémentaire. Pelles. Plaques. Et la survenue attendue d’un brave garçon et de sa petite fille qui nous donnent la main. En deux ou trois tentatives et trois quart d’heures d’effort, nous sortons de notre mauvaise posture. Nos amis remontent sur la mobylette et s’en retournent vers la khaïma proche. Nous roulons un moment au fond de l’oued et trouvons un passage entre les dunettes.
Bivouac dès sortis de l’oued. Khaïma au loin.Image
Lundi 14 novembre.
Vagues traces, hors-piste, nous retrouvons notre itinéraire après quelques kilomètres. Franchissement de plusieurs oueds. Plateau désertique et caillouteux. Descente dans un nouvel oued, sortie très sablonneuse, raide montée et escalier de rocher en plein milieu. Stop contre le caillou. Marche arrière de justesse. Nous essayons l’éviter l’obstacle en sortant à gauche, quelques mètres, bingo, planté !Image
Pelles, plaques, sans dégonfler et comme par hasard, deux quidam proposent leur aide ! Demie heure pour en sortir, et ça repart.
La piste traverse un campement de nomades puis s’approche de tumuli préislamiques.Image
Au moment où nous entamons la descente pour rouler dans le fond d’un large oued, un marchand de fossile nous distrait et nous passons sans voir la stèle Citroen élevée en souvenir d’un concessionnaire marocain tombé en embuscade en 1932. La piste est plus belle dans l’oued, quelques puits, eau à dix mètres.Image
Nous pique-niquons avant de sortir sur la route d’Erfoud. Deux jeunes nous tiennent compagnie et assiste à notre repas. Tournedos au top.Image
Promenade dans le souk de Rissani, qui n’a pas changé depuis 20 ans, tandis que la ville explose tout autour au fur et à mesure que se vident, et s’effondrent, les anciens ksour.
Sur la route de Merzouga, nous trouvons notre bivouac sur la rive d’un oued.
Alain (Alfo79), du forum Casa trotter nous appelle, il est dans le Sagho, sera demain à Zagora. Trop tôt pour nous, rencontre manquée.

A suivre. Demain.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
Avatar du membre
renault
Messages : 1024
Enregistré le : lun. 22 nov. 2010 21:34
Localisation : brest 29200 - plévenon cap fréhel 22240

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par renault »

Bonsoir,
trés trés beau reportage :super: :bravo:
Claude
Avatar du membre
dakure
Messages : 6109
Enregistré le : dim. 28 nov. 2010 19:27

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par dakure »

huuummmm!! çà démarre super!!
merci claude :)
Ford Ranger simple cabine, K-Hutte 2.70 toit relevable complet.

Les pneus ça me gonfle, comptez 3 barres environ![/size]
Mon téléphone ne charge plus, sans doute un problème d'alternateur...
Avatar du membre
Manard
Messages : 13393
Enregistré le : sam. 13 nov. 2010 22:10
Localisation : Midi Pyrénées

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par Manard »

Bonsoir Claude,


Merci pour ce début de récit, vous avez commencé fort avec la casse de la demie lame Ironman, décidemment elles sont tout de même un peu fragiles :/ . J'ai reconnu le col de Belkacem, la descente est effectivement un peu cassante et faut aller doucement.

A très bientôt pour la suite et bonne soirée à vous deux

Bernard
Image
Avatar du membre
gaetan
Messages : 4377
Enregistré le : dim. 14 nov. 2010 02:14
Localisation : Loire Atlantique
Contact :

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par gaetan »

Nous sommes gatés en ce moment sur le forum .
Entre ton récit et celui de Mouton il y a quelques bons moments de lecture à venir .

Merci Claude pour le partage de tes aventures marocaines ...

:breton:
L'avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leurs rêves ...
Toyota LC HZJ 105 - Azalai

Alairlibre2
Youtube
Flickr
Avatar du membre
claudius64
Messages : 733
Enregistré le : lun. 15 nov. 2010 12:35
Localisation : Anglet

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par claudius64 »

Suite.
Mardi 15 novembre
Retour sur Rissani pour des courses dans le souk. Première connexion internet avec la carte 3G. Puis cap sur Merzouga. Nous quittons la route pour rejoindre la pointe nord de l’erg Chebbi.Image Pique nique au large des auberges : nous déclinons les offres de deux guides-commerçants à mobylettes et nous lançons dans le tour de l’erg Chebbi malgré leurs conseils alarmistes sur l’état des pistes. Aucun problème après dégonflage à 2kg pour une longue piste de sable mou au fond de l’oued : 2° 4x4 longue, à quarante à l’heure et roule Raoul. Nicole serre les fesses, moi je m’amuse.Image
Sur la fin, je m’essaye au franchissement de dunettes et je trouve assez rapidement les limites de notre ensemble un peu lourd : trois tonnes presque. Nous débouchons sur la route Merzouga-Taouz après quarante kilomètres. Regonflage.Image
Thé à la menthe à Merzouga. Le village a décuplé en quelques années, les auberges sont légion. Mais à cette période, deux pelés ( nous) et un tondu entraperçu.
Plein de gasoil sur la route de Rissani à 5 ou 6 kilomètres de Merzouga.
Retour dans les dunettes à la tombée du jour et joli bivouac sous un tamaris. Ce soir, crêpes !

Mercredi 16 novembre
Pain et eau à Merzouga où nous rencontrons Ahmed qui nous confie une pompe à eau pour Ali, un mécano de Zagora vers laquelle nous nous apprêtons à partir. Sur son conseil, nous renonçons à partir de Taouz, l’oued Ghéris comportant des passages de fech-fech délicats. Par la route d’Alnif, nous gagnons Mecissi où nous prenons une piste qui nous conduira à Tafraout des Kem Kem, au-delà du Ghéris.Image
Image
Traversée de longues plaines caillouteuses. Un peu de sable. Un village éparpillé. Puis une piste de remblai épouvantable de tôle ondulée.
Plusieurs hameaux autour de Tafraout. Cultures protégées du sable par de longues palissades de roseaux. Luzerne, henné.Image
Petite palmeraie. Deux groupes de femmes tissent des tapis dans des locaux flambant neufs payés en partie par une ONG japonaise.
Pour une douche chaude et un bon couscous, nous bivouaquons à l’auberge Hamada Kem Kem où nous sommes accueillis par Lachen, le patron, et Omar, qui parle très bien français et nous tient compagnie après le couscous, en buvant un verre de vin. Nous sommes les seuls clients.Image
[imghttps://lh5.googleusercontent.com/-yqTuXTCFbKQ/TuZ18iD0hTI/AAAAAAAAMFA/mhEU_4Pj1kA/s640/IMG_2591.JPG][/img]

A suivre.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
Avatar du membre
claudius64
Messages : 733
Enregistré le : lun. 15 nov. 2010 12:35
Localisation : Anglet

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par claudius64 »

Suite.
Jeudi 17 novembre.
Une piste sans difficulté longe les montagnesImage
Image
puis se glisse au milieu de collines égayées de quelques tamaris. Semis nomades près de leurs tentes, semblant de village dans une petite palmeraie. Image
Image
Après une cinquantaine de kms, nous arrivons à Oumjrane. Nous nous arrètons pour discuter avec un homme qui fait bruler un acacia sur pied dont les piquants emportés par le vent infeste son champ voisin où le blé commence à germer. On le coupera en Avril.Image
Alors que depuis la veille nous n’avons croisé personne sur la piste, surviennent Damien à bord de son Land et Jocelyne et Patrick dans leur Izuzu surmonté d’une belle cellule auto-construite.Image
Par les amis de Casa Trotter, j’avais appris que Raid Lover et VieuxTagine (Vieuxpatrol sur un autre forum) avaient quitté Marrakech trois jours plus tôt. Nous faisons connaissance et sur leur proposition, nous nous joignons à eux. Damien qui vit à Marrakech connait très bien la région.Image
D’entrée, le rythme change et j’ai un peu de mal à suivre. Au lieu de nous diriger vers Zagora, nous filons vers Tagounite.Image
Nous évitons un cordon de dunettes puis filons très vite dans la plaine. Nous passons au large d’un premier poste militaire puis sommes rapidement controlés par le suivant.Image
La piste est mauvaise pour escalader et franchir un relief avant de redescendre et de traverser une grande plaine. Image
Nous sommes bientôt en vue de la palmeraie de Tagounite que nous traversons en zigzaguant. Nous traversons le Draa à gué. L’oued coule à cet endroit.
Plein de gasoil à Tagounite. La nuit tombe déjà. Damien nous entraine pour un bivouac dans les dunes. Nous virons un moment dans un environnement de collinettes de sable dur au risque quand même de nous planter.Image
Nous nous posons un peu au hasard, pour une soirée sympa, un peu arrosée. Pas assez toutefois pour Damien qui nous trouve trop sobres !

Vendredi 18 novembre
Au matin nous découvrons cette grande étendue de collinettes que des dromadaires parcourent.Image
Mahmid se cache derrière une barrière de dunes entre lesquelles nous allons nous faufiler : la journée commence pas mal.Image
Damien nous conduit à Bonno, village ensablé au bord du DraaImage
avant de prendre la piste de l'erg Chegagga et du lac Iriki. On est dans le bain d’entrée de jeu. Nous longeons un premier erg en escaladant les petites dunes. Le sable porte assez bien et nous ne nous en tirons pas trop mal derrière Damien alors que nous n’avons même pas dégonflé. Je finis tout de même par me planter. Le treuil de Damien me sortira facilement de là.
Nous nous arrêtons pour déjeuner dans une petite oasis où nous pique-niquons bien installés sur des tapis et coussins.Image
Un nettoyage de la cellule s’impose suite à l’ouverture inopportune d’un bocal de salmis de palombe !
Au bord de l’erg Chegagga, nous dégonflons à 1,2k.Image
Ca passe beaucoup mieux et nous nous amusons vraiment. Je n’en reviens pas de circuler avec autant de facilité dans tout ce sable.Image
Saute mouton dans les premières dunettes, navigation approximative dans le sable profond de la piste.Image Nous croisons deux gros camion Man suréquipés,Image
et deux groupes de Toyota bourrés de touristes. Sympa, Patrick n’a pas voulu être en reste et se plante aussi. Merci Damien et son treuil.[imghttps://lh3.googleusercontent.com/-SFJZ2kSZ5kM/TuZ4rVNPnjI/AAAAAAAAMJ4/UAejhFh5cPc/s640/IMG_2669.JPG][/img]
Image
Après une bonne heure, et un vrai bonheur, de sable, nous filons comme des flèches sur la surface lisse du lac Iriki à sec. Le jour descend et il fait déjà nuit quand nous parvenons au bivouac sous quelques tamaris tout au bout du lac.Image
Nous sommes fatigués, la température baisse, et nous nous couchons tôt après un bon repas revigorant. Et quelques libations, toujours insuffisantes pour Damien, qui trouvera demain l'intitulé de cette aventure : "Raid Nounours" !
Quelle chance nous avons eu de rencontrer Damien, Jocelyne et Patrick : nous ne serions pas là sans eux et nous n’aurions pas vécu une si belle journée.
Image
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
Avatar du membre
renault
Messages : 1024
Enregistré le : lun. 22 nov. 2010 21:34
Localisation : brest 29200 - plévenon cap fréhel 22240

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par renault »

Bonjour
trés trés super :lol:
Claude
Avatar du membre
Nicsand'dju
Messages : 548
Enregistré le : mer. 8 déc. 2010 14:19
Localisation : sainte maxime (VAR)

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par Nicsand'dju »

super claude :super:

j'en ai pris plein les yeux cet apres midi et ça continu . :amen:

Nico
Avatar du membre
Bernard52
Messages : 1054
Enregistré le : dim. 26 juin 2011 09:03
Localisation : St-Cergue - Suisse

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par Bernard52 »

Cool, beau voyage.

Effectivement, c'est plus rassurant d'être plusieurs véhicules quand on sort des sentiers battus...

Bernard
L'Afrique en Land Rover Serie III avant un Tour Du Monde en Land Roamer !
http://landroamer.blogspot.ch/


Image
mouton
Messages : 1983
Enregistré le : ven. 19 nov. 2010 21:37
Localisation : Gap 05

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par mouton »

bonsoir,
un parcours qui commence très bien,
Nous qui hésitons encore entre repartir en Turquie ou au Maroc, les petits tours dans le sable risquent de refaire pencher la bascule vers l'afrique du nord.
@+ "mouton1"
Visiteur1
Messages : 2051
Enregistré le : lun. 11 juil. 2011 18:48

Message par Visiteur1 »

-
Modifié en dernier par Visiteur1 le lun. 8 oct. 2012 20:22, modifié 1 fois.
Avatar du membre
claudius64
Messages : 733
Enregistré le : lun. 15 nov. 2010 12:35
Localisation : Anglet

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par claudius64 »

Suite.
Samedi 19 novembre
Nous reprenons la route au matin, nos pneus regonflés. Image
Un détour nous fait rejoindre une ancienne piste du Paris-Dakar, assez fréquentée depuis et donc souvent de tôle ondulée assez désagréable. Mieux vaut rouler assez vite pour en réduire un peu les vibrations. A l’heure du déjeuner, nos placards et frigos seront encore sans dessus dessous. Nous traversons encore de longues plaines, longées au nord et au sud par les noirs profils des djebels.Image
La piste plein ouest traverse une sebkha : quel plaisir de rouler, vite, sur sa surface parfaitement plane et lisse. Image
Un petit relief franchi, deux ou trois petits passages de sable sans difficulté et nous descendons dans la vallée d’un oued en eau. Une eau abondante qui coule entre les rochers, surprenante dans cet environnement désertique.Image
La piste vers le sud ouest est interdite en raison de sa proximité avec l’Algérie. Nous remontons plein nord et rejoignons le goudron près de Tissint. Dans la palmeraie nous ferons une pause déjeuner sur une butte de sable.Image
L’après midi nous verra foncer sur le goudron vers Tata, où nous ferons les pleins et quelques courses, puis Akka et le point de bivouac sous les palmiers, que nous atteindrons au coucher du soleil.Image
La préparation d’un délicieux gratin d’aubergine nous occupera un moment. Avant de nous coucher, nous essaierons vainement de nous connecter à internet. Mais les télécoms marocaines ont leur limite.Image
Je me suis promis de veiller tard et de picoler avec Damien si nécessaire. C'est lui qui rend les armes, nounours aussi, et va se coucher le premier, sans sortir son cognac !

Dimanche 20 novembre
Image
Image
Quarante kilomètres de goudron nous mènent au départ d'une belle piste. Nous nous arrêtons au fond de la vallée de Tadakoust, vieux village caché entre la petite palmeraie et les spectaculaires pitons rocheux qui la dominent.Image
Deux agadirs en ruines, à peine discernables, les couronnent.Image
Plus loin, sur la piste qui longe une large vallée, savane presque africaine,Image
sinon le plissement des longs djebels qui la suivent des deux côtés, un tombeau préislamique a été récemment pillé.Image
Nous retrouvons la route à Icht et gagnons Assa par le goudron. Bon samaritain, Damien remorque un marocain sur 20kms au prix d'une sangle cassée pour lui et d'un coffre arrière embouti pour la voiture de location ! Resto à Assa pour un poulet frites. Nous repartons sur le goudron vers Aïounet Torkoz et rejoignons près d'un col la belle piste que nous avions prise en 2010 depuis Tan Tan.Image
La route ira bientôt jusqu'à Tiglitte. Nous avons rejoins la piste « Michel Vieuchange », du nom de ce courageux français qui, en 1930, depuis Tiznit, à pied, à dos de chameau, caché quelquefois dans un panier au flanc d'un âne, déguisé en femme, avait rallié Smara pour en démontrer l'existence, aventure couronnée de succès – il passa trois heures à Smara – à laquelle pourtant, il ne survécut pas. Nous allons aussi à Smara.
Après le site magnifique de TigliteImage
nous remontons sur le plateau par un chemin caillouteux qui domine un canyon profond et retrouvons la route en construction.Image
Image
Retour sur la piste dans un village avant de traverser une grande plaine au bout de laquelle nous trouverons, la nuit tombée, notre bivouac dans les murs de l'ancien fort de Ayoun du Draa.Image Notre cellule s'avère la plus conviviale puisque nous pouvons y dîner tous les cinq et y passer une soirée de fous rires.Image
Image
Damien et Patrick ont un répertoire sans fin de blagues, quelquefois un peu salaces ! Au chaud dans la cellule, nous pouvons veiller plus tard.
A suivre.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
Avatar du membre
claudius64
Messages : 733
Enregistré le : lun. 15 nov. 2010 12:35
Localisation : Anglet

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par claudius64 »

Suite.
Lundi 21 novembre
Il est tombé quelques gouttes dans la nuit sur le fort et notre campement. Jocelyne et Patrick, à peine levés, entonnent à mon intention un « Joyeux Anniversaire … »Eh oui, 63 ans !
Nous faisons la connaissance de Valérie, marocaine d’une cinquantaine d’années, qui en parait vingt de plus, et vit au fort. Son frère nous avait accueillis hier soir à la nuit. Il semblerait qu’un vague poste militaire soit installé dans les ruines, occupé par une silhouette sombre.Image
Une source claire sourd de terre et alimente une petite palmeraie en perdition. Nous faisons un peu de lessive et les pleins d’eau.Image
Pour nous remettre sur les traces de Michel Vieuchange, nous revenons sur nos pas et contournons un massif noir en forme de couvercle de tagine. Un col surplombe un affluent du Draa ou l’eau forme un petit bief au fond du canyon. Patrick n’y résiste par et court d’y laver la tête.Image
Les nuages se sont éloignés et Damien nous entraine par le fond d’une vallée encaissée.
Un passage délicat se présente, à la traversée d’un oued, et j’annonce à Patrick qui me suit mon intention de le photographier, tout en jetant un coup d’œil dans le rétroviseur. Distraction
impardonnable, la piste vire dans l’oued au ras d’un rocher que je ne vois pas et contre lequel je viens buter.Image Plus de peur que de mal, une pierre judicieusement placée me permettra de reculer, non sans avoir soulevé le radiateur d’huile et l’avoir libéré de ses supports. Je l’ai échappé belle.
Sur les flancs de la montagne apparaissent les plantations de cactus serrés, entourées de murets de pierres et parsemées de petites constructions inoccupées. Image
La gorge se resserre, nous passons de justesse entre la montagne et un énorme rocher.Image
La montée est raide et la récompense à sa mesure : parvenus sur la crête, nous sommes suffoqués par l’incroyable panorama sur la vallée du Draa, immense, qui s’étire paresseusement vers l’océan.Image
S’ensuit une très délicate progression sur la crête elle-même au milieu des cailloux. Mon marchepied gauche en gardera les stigmates irréparables.Image
Deux petits bergers de douze ans nous regardent passer sans plus d’émotion : d’où sortent-ils ? La descente n’a rien à envier à la montée. Dans la vallée, nous pique-niquons à l’embranchement de notre piste et de celle qui suit le cours du Draa.
Une piste caillouteuse, plus monotone, nous mène jusqu’à Msied à travers une plaine désertique. Le village saharien est sinistre, occupé probablement en majorité par des militaires. Image
Nous faisons un complément de gazoil, carburant de contrebande venu du Sahara Occidental tout proche où il est détaxé : 6 dh/l.
Quelques kilomètres après Msied, nous établissons notre bivouac dans un ancien fort espagnol.Image
Nous y aurons la visite de deux autochtones dans leurs land rover antédiluviennes.
Mon anniversaire y sera fêté dignement : champagne, foie gras, confit de canard, crêpes. Un splendide tee-shirt du championnat du monde 2009 de triathlon aux USA m’est offert par Jocelyne et Patrick, tandis que Damien se sépare gentiment du tome 4 des itinéraires Gandini,m’invitant par là, à revenir dans ces contrées lointaines. Le niveau de cognac dans la bouteille de Damien baissera franchement ce soir là.
A suivre.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
cled
Messages : 1947
Enregistré le : ven. 11 mars 2011 16:55
Localisation : athus (bel)

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par cled »

Salut à tous,
bravo pour les photos et le récit de vos aventures, que d'émotion!! doucement avec le cognac car je crains qu'il n'y en ai bientôt plus .
claude
photos de nos voyages http://www.flickr.com/photos/21888412@N07/"
Image
Le but d'un voyage n'est pas d'arriver mais bien le chemin pour y arriver
mouton
Messages : 1983
Enregistré le : ven. 19 nov. 2010 21:37
Localisation : Gap 05

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par mouton »

BOnsoir Claude,
ça picole, ça picole et le lendemain ça ne voit pas les cailloux :lol:
merci pour le récit
@+ "mouton1"
Avatar du membre
gremlins'
Messages : 1100
Enregistré le : mar. 4 oct. 2011 17:43
Localisation : Continent Nord-américain

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par gremlins' »

hello

de belles photo , ça fait plaisir à regarder ,un peu de chaleur dans le froid alpin !!!!!!!! ;)
merci de partager ces moments

christian
Avatar du membre
dakure
Messages : 6109
Enregistré le : dim. 28 nov. 2010 19:27

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par dakure »

merci pour les tofs et le récit, bien sympa!!! assaisonné comme il faut!!!
et oui on ne s'ennuie pas avec Damien mais!!! le reste de la bande doit être bon également, et là, c'est un plaisir de te lire, quand au cognac et consort, rien à ajouter...j'ai apprécié ces moments également :clown:
Bonne nuit les petits :hello:
Ford Ranger simple cabine, K-Hutte 2.70 toit relevable complet.

Les pneus ça me gonfle, comptez 3 barres environ![/size]
Mon téléphone ne charge plus, sans doute un problème d'alternateur...
Avatar du membre
claudius64
Messages : 733
Enregistré le : lun. 15 nov. 2010 12:35
Localisation : Anglet

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par claudius64 »

Suite.
Mardi 22 novembre
Nous quittons le fort en direction du sud, toujours sur les traces de Michel Vieuchange vers Smara, par des pistes empruntées il y a quelques années par le Paris-Dakar.Image
Nous allons à bonne allure, dans un désert de pierraille que parcourent pourtant un berger et son troupeau de chèvres sortis de nulle part.
Un ancien terrain d’aviation nous permet de faire un « run » sur près d’un kilomètre. Je m’en sors bon dernier, dans la poussière des deux autres.
Image
Damien nous a promis des sensations fortes sur le fond d’un lac que nous atteignons à l’heure du déjeuner.Image
Nous serrons les deux cellules l’une contre l’autre pour nous protéger du vent qui souffle, à décorner les bœufs. Deux pains ronds de l’avant-veille, que nous abandonnons aux animaux s’en vont de leur propre initiative, en deux trajectoires parallèles, cerceaux poussés par le vent jusqu’à disparaître dans le lointain.
Trente kilomètres d’une étendue de sable durci, a peine craquelée, s’étendent vers le sud.Image
Nous nous élançons à la poursuite de l’horizon qui recule devant nous
.Image
A près de cent à l’heure, il faut une attention extrême en raison de la présence de quelques profondes marmites. Chacun laisse derrière lui une longue trainée de poussière blanche. L’exercice est grisant mais il faut s’en retourner dans les cailloux.
Nous frôlons plus loin un terrain militaire d’entrainement au tir aérien. Nulle casquette à l’horizon si ce n’est un véhicule de l’armée sur une piste au loin. Damien part en hors-piste pour éviter un éventuel contrôle.
Nous rejoignons vers 15 heures une route goudronnée qui vient de Zag, puis très vite celle qui vient de Tan Tan à 250 kms. Sahara occidental oblige, nous dépassons deux énormes camions qui transportent des chars.
La mythique Smara s’aperçoit de loin : Michel Vieuchange, en 1930, n’avait vu ni le château d’eau, ni les antennes radar, ni les minarets des mosquées d’aujourd’hui., ni surtout les habitations roses et les bâtiments officiels qui bordent de larges avenues. Image
Nous n’échappons pas aux inévitables contrôles, de la gendarmerie royale, puis de la police, avant de pouvoir entrer dans la ville. Nous y faisons rapidement quelques courses avant d’en ressortir - nouveau contrôle – pour gagner notre lieu de bivouac, au pied d’une haute dune, à trente kms.Image
Pour pimenter la fin de journée, je me plante dans un passage de sable duquel Damien nous sortira à l’aide de son treuil.
Côtes de boeuf, au menu de ce soir, et bivouac de rêve.Image
Mercredi 23 novembre
Damien levé plus tôt a escaladé la dune, petite silhouette rouge assise sur l’arrête de sable. Le temps qu’il redescende et Nicole a préparé son petit déjeuner.Image
Sur la piste qui nous ramène à Smara, nous faisons halte au relais Michel Vieuchange, projet très avancé d’une belle auberge dans le désert : des embrouilles locales ont arrêté le chantier et déjà les pilleurs se sont servis, arrachant tableaux électriques, plomberie, fenêtre. Damien, qui s’intéressait au projet est amer et déçu.Image
A Smara, nous allons voir le discret monument, dégradé, qui rend hommage à Michel Vieuchange, puis nous passons un long moment dans un café pour une connexion internet.Image
Ensuite de quoi nous nous mettons en quête d’un barbier : dans cette perspective, nous avions, les messieurs, négligé le rasoir matinal depuis plusieurs jours.Image
C’est un bon moment de détente et de rigolade.Image
Nous retrouvons une peau de bébé.Image
L’heure du repas nous trouve dans « la rue qui fume » - petites gargotes qui grillent la viande sur le trottoir- et nous nous régalons de boulettes de mouton haché et de côtelettes achetées chez le boucher voisin.Image
Dans le souk proche, Damien nous entraine pour acheter des tagines en fonte d’aluminium comme celui qu’il utilise systématiquement pour sa cuisine de bivouac.Image
Il nous faut fouiller dans le stock invraisemblable et insoupçonné – même de lui- d’un commerçant endormi à l’heure de la sieste. Jocelyne et Nicole dévalisent littéralement le stock.
Après un détour par ce qu’il reste de l’ancienne mosquéeImage – quelques belles arches de lauzes noires qui révèlent l’ampleur passée du vieux bâtiment – nous rendons visite au petit fils du Cheihk Ma el Aïnin dans sa zaouiaImage
ou il reçoit les personnes qui sollicitent ses conseils ou écoutent son enseignement religieux. Notre présence ne trouble d’abord pas son recueillement. A demi allongé sur d’épais tapis, le dos appuyé à l’une des colonnes blanches qui supportent la coupole, il s’intéresse ensuite à notre voyage et répond aux questions de Damien sur ses liens de parenté avec tel ou tel des personnages importants de la Smara d’hier et d’aujourd’hui.
Les femmes de sa famille nous avaient préalablement invités à boire le thé dans la pièce où elles semblent se réunir chaque jour pour un moment de détente entre femme.
L’après midi touche à sa fin. Nous regagnons notre bivouac de la dune. La nuit tombe. Nous nous posons au même endroit qu’hier au soir, dans le sable déjà retourné. Patrick commence à s’ensabler, tient à démontrer les capacités de son engin à se sortir de ce mauvais pas et se pose sur le ventre.Image Les pelles sont de sortie et il faudra toute la force du treuil et du land de Damien pour ramener l’isuzu de Patrick à la surface.Image
Patrick se confondra en remerciements éperdus ... et je suis au regret de ne pouvoir en produire les photos !
A suivre.
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
Avatar du membre
dakure
Messages : 6109
Enregistré le : dim. 28 nov. 2010 19:27

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par dakure »

extra!!! çà sent la bonne rigolade!!!
Ford Ranger simple cabine, K-Hutte 2.70 toit relevable complet.

Les pneus ça me gonfle, comptez 3 barres environ![/size]
Mon téléphone ne charge plus, sans doute un problème d'alternateur...
mouton
Messages : 1983
Enregistré le : ven. 19 nov. 2010 21:37
Localisation : Gap 05

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par mouton »

bonsoir,
en voyant les photos on regrette de ne pas vous avoir rencontré au sortir d'un djebel et d'avoir fait un bout de route avec vous
@+ "mouton1"
charlot
Messages : 529
Enregistré le : sam. 20 nov. 2010 14:08
Localisation : Tarbes ,65

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par charlot »

:super:et EXCELLENT périple dans le sud Marocain :bravo:
Nissan Navarra 190 cv cellule à capucine 3 places
Avatar du membre
claudius64
Messages : 733
Enregistré le : lun. 15 nov. 2010 12:35
Localisation : Anglet

Re: Euskal-Go s'en revient du Maroc.

Message par claudius64 »

Suite.
Jeudi 24 novembre
Damien doit remonter vers Marrakech. Il nous quitte après le petit déjeuner. Nous le laissons partir avec regret, mais notre voyage n'en est pas fini pour autant. Nous allons rejoindre Laayoun par la Seguiet el hamra, large vallée parcourue d'est en ouest sur 400kms par l'oued qui lui donne son nom.
Si Patrick s'était lamentablement planté hier soir, c'est moi ce matin qui peine à quitter l'emplacement labouré de notre bivouac.Image
Nous filons au cap et souvent hors piste dans un paysage de collinettes de sable durci parsemé de quelques épineux, vers le village de Sidi Ahmed el Arroussi où nous rejoignons la Seguiet el hamra. Les piste courent sur la rive gauche et dès que nous appuyons trop au nord, nous « jardinons » dans un océan de buttes de sable couvertes de végétation où elles se perdent irrémédiablement.Image
Le chantier d'un barrage de terre en construction nous vaut un moment d'errements dans un nuage de poussière sans précédent. La vallée se resserre un peu. Sur les reliefs en bord de piste se succèdent tombeaux islamiques et tumuli préislamiques.Image
Par endroit, le sol caillouteux s'effondre sous les roues et il faut vite revenir sur la piste. Au plus près du lit de l'oued, la végétation est assez dense par endroit pour permettre l'élevage et nous rencontrons quelques dromadaires et un ou autre troupeau de chèvres et de moutons menés par leur berger.Image
Au confluent d'une vallée adjacente, deux hommes à bord d'un vieux land nous arraisonnent … pour nous demander des cigarettes. Nous pique niquons plus loin à proximité de quelques pauvres cabanes en tôle qui ont remplacé les khaïmas des nomades sédentarisés : l'un d'eux vient fumer près de nous un tabac noir qu'il bourre dans un tuyau de pipe en corne.Image
Dans l'après midi, nous choisissons une piste qui escalade le plateauImage
et offre une large vue sur la vallée. Le plateau est parsemé de nombreux tombeaux.Image
Redescendu dans la vallée, nous cherchons à nous approcher d'un cordon de dunes blondes sur l'autre rive. Nous nous contentons de l'abri de deux acacias sous lesquels nous mettrons en service l'un des tagines alu achetés à Smara.Image

Vendredi 25 novembre
Image

Image
Sans l'avoir vue hier soir, nous nous étions installés à quelques centaines de mètres de la zaouia du Cheick Merrebi Rebbo, fils du Cheick Ma el Aïnin.Image
La zaouia est fraichement repeinte de blanc, comme la mosquée et le tombeau du Cheick, entouré de nombreuses autres tombes. Image
Nous rejoignons Laayoun en fin de matinée et déjeunons, pour un pris dérisoire, de queftas de sardines dans un petit restaurant. Je suis le seul à goûter les tripes de dromadaire qui, ma foi, n'ont rien à envier à nos gras-doubles de cochon !Image
Nous décidons d'aller boire le café à Foum el oued ( Laayoun plage) petite station déserte à cette époque, au débouché sur l'océan de la Seguiet el hamra.Image
Un incroyable hasard nous y fait rencontrer deux équipages de Sud-Expé avec lesquels Jocelyne et Patrick ont parcouru l'Albanie au mois de juin !Image
Pour rejoindre Tarfaya, nous pensons rouler sur la plage à la marée descendante. Une première tentative se solde par un plantage caractérisé avant de pouvoir rouler au bord de l'eau.Image
C'est grisant, mais Nicole n'aime pas ça du tout, et nous regagnons la nouvelle route goudronnée qui, dorénavant, relie Laayoune à Tafaya en desservant les villages de pécheurs qui parsèment la côte.Image
Image
Image
Image
Nous traversons Tarfaya à la nuit tombante pour chercher un bivouac en bord de mer au creux d'une petite dune. Les militaires qui surveillent le rivage nous assurent de leur protection. Nous voilà rassurés !
Image
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
Répondre

Retourner vers « Voyages terminés »