Euskal-Go retour du Maroc.

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claudius64
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par claudius64 »

Bonjour.
Accompagnez nous dans les dunes, ce dimanche, en pensant à Raymond qui s'y amuse aujourd'hui, le veinard !


En route pour Merzouga et l'erg Chebbi. Après l'auberge Dar Kaoua, nous mettons le cap sur les dunes que nous apercevons au loin. Les pistes se recoupent dans tous les sens, caillouteuses pour la plupart. Au siècle dernier, sans GPS, on suivait les indiquations du "Routard" et la ligne téléphonique, c'était l'aventure !

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Nous nous posons à l'ombre d'un épineux, et à quelques encablures des premières auberges de Merzouga pour pique-niquer. Il ne faut pas plus d'un quart d'heure à deux garçons motorisés pour nous repérer et venir troubler notre tranquillité: guides, aubergistes, bazaristes, chercheurs de fossiles ... Il nous faut beaucoup de patience et de diplomatie pour nous en débarrasser.

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Nous contournons les grandes dunes par le nord avant de nous arrêter pour dégonfler. Nous sautons le premier petit cordon et zigzaguons entre les dunettes pour trouver notre chemin. Très vite, n'y tenant plus, nous entrons franchement dans le sable. Pendant une heure, nous jouons à saute-dunettes, une première pour Max qui se régale. Pour moi, je met la réparation d'Euskal-Go à rude épreuve, stupéfait quand je découvre sur les photos qu'en passant une petite dune je décolle les roues avant d'une bonne vingtaine de centimètres. Plus tard, en regardant soigneusement une vidéo, je remarquerai que Max en fait presque autant avec son camion de 5,5t.

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Une piste de sable profond serpente dans le fond de l'oued entre les tamaris. La conduite est sensiblement la même que sur la piste boueuse de l'autre jour : obligation de rouler assez vite, l'arrière chassant de droite et de gauche en toute liberté.
Nous voulons profiter de la fin d'après midi dans la dune et nous nous engageons sur une crête à la recherche d'un bon point de bivouac. Un creux abrité nous accueille, invisibles dans un petit cirque de sable. Nous ne ferons pas ce soir l'ascencion de la grande dune mais nous cheminons un moment sur les crêtes. Avant la tombée de la nuit, nous faisons Max et moi, quelques passes de rugby dans le sable.
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Un bon feu nous assure chaleur et grillades sous les étoiles. Une connection internet nous permet d'apprendre la présence de Jean et Luce au camping Océan des dunes près de Merzouga et d'y prendre rendez vous pour le déjeuner de demain.

Nous reprenons la longue piste sablonneuse à laquelle nous faisons quelques infidélités pour sauter une ou autre dunette et achevons le contournement par le sud. Pour remonter vers Merzouga nous entrons de nouveau dans le sable, histoire de nous amuser, mais de dunette en dunette, nous nous trouvons rapidemment dans des reliefs plus accentués : Nicole n'apprécie plus du tout. Je sors tout juste d'un trou profond. Max y reste bloqué : malgré plusieures tentatives, il n'en sortira qu'en dégonflant au maximum.

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Nous retrouvons Jean et Luce au camping. C'est le moment de regonfler, pour les messieurs, tandis que les dames s'affairent à une lessive nécessaire. Nous faisons honneur au tagine aux oeufs et au olives commandé et offert par nos amis tarbais.

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La digestion se fait au rythme du pas du chameau, agréable promenade sur le flanc de la grande dune qui me laissera une drole de démarche pour le restant de la journée.

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Nous abandonnons Jean et Luce et prenons par la route la direction de Taouz. Des travaux au poste militaire nous obligent à un détour : les pseudo guides ne nous renseignent pas vraiment dans l'espoir d'être embauchés jusqu'à Zagora.
La piste principale est fréquentée par de gros camions qui desservent les mines après Djaid et creusent de profondes ornières inconfortables: nous passons plus au nord avant d'être obligés de revenir au cap sur cette mauvaise piste. La nuit tombe quand nous trouvons un coin de bivouac au pied du jbel.

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A plutard.
Claude. :basque:
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

http://www.euskal-go.com/"
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claudius64
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par claudius64 »

En bonus, ma deuxième vidéo.

"
Ford Ranger super cab + cellule autoconstruite = Euskal-Go-bi, la cellule du Pays Basque.

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Manard
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par Manard »

Bonjour Claude,


Je vois que vous avez bien profité des dunettes de Merzouga, ça fait quand même peur pour ton châssis quand je vois le train avant qui décolle :| , as-tu inspecté les soudures extérieures faites à Bourfa, voir s'il ne se déclarait pas de nouvelles fissures? Avec la réparation de Zagora où ont été des joues sur les faces externes ça a bien consolidé. Sur le document de chez Renault que je t'avais envoyé et qui est à disposition sur un site, dont j'ai parlé sur ce post : reparation-renfort-de-chassis-t3534.html" , en page 29 ils préconisaient des cordons soudures alternés sur les flancs. Difficile à faire maintenant que les joues sont soudées.

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Je vous souhaite une bonne après-midi

Bernard
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claudius64
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par claudius64 »

Bonsoir.
Je vous rassure, Bernard et les autres. Pas la moindre fissure, pas la moindre déformation. Pour insuffisante qu'elle soit peut être, la réparation tient le coup. :super: Et je vais continuer à la mettrre à l'épreuve comme vous allez vous en rendre compte dans ce qui suit.


Nous n'en sommes qu'au petit dejeuner quand arrivent déjà deux jeunes en mobylette, venus du village de Djaid, pour nous proposer leurs services: il a plu récemment, la boue traîtresse nous tend ses pièges à la traversée de l'oued Ghéris, et si ce n'est la boue, c'est dans le fech-fech que nous échouerons lamentablement. Il y a bien un détour possible, plus au nord, mais nous nous perdrons à coup sûr dans les traces multiples au flanc dangereux de la montagne ... Quelle patience, pour s'en débarrasser et leur faire aussi remballer leurs babioles. Nous finissons par suivre le plus entreprenant jusqu'à Djaid par la piste défoncée des camions. A la sortie du village, pour mettre un terme à la rencontre, je lui donne 20dhs qui ne le satisfont pas vraiment : combien nous aurait il demandé, pour nous guider sur les quarantes kilomètres qui nous séparent du Ghéris ?
Nous reprenons notre chemin qui s'engage maintenant dans un long passage de sable: nous en sortons de justesse. Nous passons au large d'une succession d'auberges qui témoigne de l'activité soutenue des agences touristiques, avant d'entrer dans un relief de farwest.

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Nous atteignons enfin le petit douar de Remlhia: nous prenons un thé au café du lieu et discutons avec le patron qui nous indique comment traverser l'oued par une piste secondaire. Max et Azi font une visite à l'école pour laisser à l'instituteur quelques fournitures scolaires.

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Nous sortons du village à travers les jardins pour nous engager franchement en travers du lit de l'oued, pour quatre ou cinq kilomètres de conduite sportive dans le fech-fech, serpentant entre les tamaris. Nous avions craint de plus grandes difficultés.

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Nous déjeunons au pied d'une butte qui domine la vallée en son milieu, que nous gravirons ensuite pour le plaisir de la redescendre en voiture avant de rejoindre au cap une piste secondaire qui escalade un col sablonneux. Jacques Gandini, qui la recommande chaudement, invite à dégonfler, mais nous tentons la montée sans le faire. Après deux tentatives, je reste immobilisé dans le sable. Max est arrivé à mi-pente mais ne peut plus avancer. Nous dégonflons, mais il me faut pelle et plaques pour m'en sortir. Nous parvenons sans plus de problèmes au sommet du col et découvrons l'immense sebkha de Tafraout Kem Kem par delà une superbe descente de sable. Max s'y engage le premier et je le suis dans un large slalom réjouissant, sentation assez proche de celle que procure le ski hors piste dans une neige vierge. Un moment inoubliable.

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Nous entrons réjouis dans le village et pénétrons dans l'auberge Hamada Kem Kem pour nous y désaltérer. Le patron et son employé improvisent pour nous un sympathique intermède musical qui me donne l'occasion de dérouiller mes muscles contractés par une élégante danse syncopée.
Nous traversons à quatre vingt à l'heure, autre plaisir, la surface ultra plane de la sebkha et cherchons un bivouac discret derrière un chaînon de collines vers le sud. Un poste militaire, caché dans les rochers surveille l'horizon algérien. Nous dormirons sous sa protection. Une lune toute ronde se lève au dessus du champ de sable que nous avons descendu, avant même que le soleil ne soit couché.

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Par derrière les collines, nous regagnons au matin la large vallée qui s'ouvre vers l'ouest, laissant à leur calme le petit marabout et son cimetière, comme les deux auberges que le sable encercle dangeureusement. Plus loin, nous sommes entraînés par la piste facile avant de nous rendre compte que nous laissons au sud la masse impressionante de la gara Es Sba. Un hors piste de quinze kilomètres nous ramène au pied du plateau et s'achève contre une marche infranchissable.
Nous grimpons les quelques centaines de mètres qui nous offrirons une vue magnifique sur un cirque rocheux au sud et l'immense vallée désertique vers le nord.

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Plusieurs hors-piste nous ramèneront sur les traces qui contournent le massif imposant derrière lequel se cache un important site de gravures rupestres. Un dernier point GPS nous guide au pied du relief, beaucoup trop près puisque nous sommes encore à 3,5kms du site. Nous jardinons longuement de monticules en ravines inconfortables, pour nous retrouver dans un champ de rochers impraticables et finir dans le fond d'un oued au sable profond dans lequel je m'immobilise. Max m'en sort de toute sa puissance, et nous finissons par atteindre enfin notre but.

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C'est un étroit canyon de quelque centaines de mètres sur les parois duquel, depuis des millénaires, les bédouins ont gravé des symboles berbères, des fibules, des flèches, des alphabets, une girafe ...

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Leurs descendants gravent encore aujourd'hui ... des vélos, des camions, des avions quand les touristes y laissent, stupidemment, la date de leur passage !
La sortie du canyon est un bon lieu de bivouac: la journée a été fatiguante et nous ne traînons pas après un bon repas en commun.


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Bonne nuit.
Claude. :basque:
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dakure
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par dakure »

çà fait du bien de lire çà et voir ces belles vues de bon matin, merci!!
Ford Ranger simple cabine, K-Hutte 2.70 toit relevable complet.

Les pneus ça me gonfle, comptez 3 barres environ![/size]
Mon téléphone ne charge plus, sans doute un problème d'alternateur...
cled
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par cled »

Bonjour,
Bravo mon cher Claude, comme les autres, je suis votre périple marocain, on se régale, ce n’est pas toujours facile mais c'est ça qu'on aime,
Claude.
photos de nos voyages http://www.flickr.com/photos/21888412@N07/"
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Le but d'un voyage n'est pas d'arriver mais bien le chemin pour y arriver
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claudius64
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par claudius64 »

Bonjour à tous.
Des soucis informatiques m'ont empéché quelques jours de continuer mon récit.
Je m'y remet aujourd'hui.

Pas question de nous remettre dans les mêmes difficultés. Au matin nous nous éloignons du relief avant de revenir au cap vers la piste de Zagora. Nous circulons un long moment sur un sol sablonneux dans un paysage parsemé d'épineux avant de rencontrer les premiers monticules qui bordent une ancienne piste de Paris Dakar, dans la caillasse ou la tôle ondulée.

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Le borj Zuilma est occupé par trois militaires qui relèvent nos fiches avant de détacher la chaîne qui barre la piste. En contrebas du poste, dans la petite palmeraie, un homme fait provision d'eau au puits. La petite copine de Damien, une chienne de race indéterminée, remue la queue dans l'espoir d'une gamelle.
Nous laissons sur la droite les quelques maisons d'un vague village entouré de tristes palmiers. Plus loin, totalement isolée, une masure près d'un puits abrite une famille: nous n'en voyons que deux enfants de trois ou quatre ans qui jouent dans les cailloux au bord de la piste. Les parents sont ils occupés plus loin à labourer ces champs de sable et de pierres, comme c'est le cas des deux côtés de la piste ? Qu'est ce qui peut bien pousser là, avec quelle eau ?
Une première barrière rocheuse s'élève devant nous, que nous gravissons lentement, en cahotant, avant de redescendre dans une vaste dépression.

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Nous pique niquons dans un univers exclusivement minéral. Nous grimpons de nouveau avant de surplomber la vallée du Draa qui s'offre à nous au loin et vers laquelle nous redescendons maintenant. Un militaire nous contôle de nouveau. Nous rejoignons la route de Zagora près de l'étrange dune de Tinfou, plantée là toute seule, à quelques centaines de mètres de la route.
Passé Tamegroute ou le souk hebdomadaire s'achève,un véhicule en face de nous me fait des appels de phares impératifs: nous nous arrétons. C'est Ali, le mécano, qui nous a reconnus, cellule sur pick-up Mazda ! Aucune hésitation, il fait demi-tour et nous pilote jusqu'à son garage de Zagora, à 25 kilomètres.

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Son diagnostic est vite établi: la réparation de Bouarfa est bien faite mais insuffisante. Il faut la doubler d'une longue pièce métallique à l'extérieur du longeron et poser dessus un fer plat. Le longeron sera ainsi renforcé sur ses quatres faces. Il préconise d'autres part de rajouter une lame pour compenser le trop grand porte à faux de la cellule. Le devis se monte à 4000 dhs, moins de
400 €. Il peut s'y mettre immédiatement, et nous récupérerons Euskal-Go demain soir.
Notre décision est vite prise, vas y Ali.
Nous nous installons au camping " Prends ton temps", à 800m du garage pendant que Ali confectionne deux pieds pour poser la cellule. L'arrière reposera sur des pneus.

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Une heure après le pick-up est au garage: deux heures plus tard, deux fortes lames mercedes légèrement raccourcies ont été rajoutées, je vais remonter de plusieurs centimètres.

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Après une balade en ville, un tour chez le barbier pour les messieurs, nous rentrons au camping pour un bon couscous. Il ne fait pas chaud sous la khaïma qui sert de salle de restaurant et nous regagnerons vite la chaleur de nos cellules.

Lessive, bricolage, visite au garage occupent la matinée. Le plus compliqué, pour Ali, c'est d'enlever les deux supports du faux chassis. Par chance, je m'étais muni de disques de tronçonnage très fins qui lui facilitent la tâche. Le soudeur découpe les pièces extérieures dans une forte plaque de tôle et les soude sur les longerons par des points en quinconces sur le haut et le bas.

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Nous déjeunons d'un excellent poulet sur une place face au marché de Zagora. Une visite s'impose dans la meilleure patisserie de la localité. Puis retour pour moi au garage ou je suis l'avancée des travaux. Les fers plats de deux mètres sont soudés sur les longerons. Je profite de l'occasion pour faire changer mes plaquettes de freins à un tarif défiant toute concurrence.

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Un copain d'Ali qui passe ses journées au garage et fait le guide à l'occasion, m'emmène chez son vieux père qui fait commerce de cailloux divers, objets préhistoriques, et surtout météorites. En buvant le thé le plus fort que j'ai jamais bu, aux herbes du désert, je prends une leçon de géologie au sein d'une sympathique assemblée de vieillards : un bédouin est venu là proposer une prétendue météorite mais je m'en retourne sans savoir si la transaction aboutira.
Avant la nuit, Ali ramène le pick-up au camping. Nous remonterons la cellule demain matin.
Quelques courses alimentaires nous ramènent en ville.Nous dînons de brochettes dans une gargote et regagnons le camping.

A demain. Peut être.
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archibal3
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par archibal3 »

Et l'autocollant il est arrivé comment ici ;-)
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claudius64
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par claudius64 »

En définitive, après négociation, Ali a préféré l'autocollant aux 4000 dhs. :super:
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Manard
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par Manard »

Bonjour Claude,

Le châssis est maintenant renforcé sur l'extérieur, mais je trouve que sur l'avant cette joue dépasse à peine du point de rupture, dommage qu'ils ne soient pas allés plus loin d'une vingtaine de cm. Coté intérieur la plaque que nous apercevons sur la photo à Bouarfa recouvre bien la soudure au niveau de la cassure. C'est plutôt ces renforts de Bouarfa qui consolident votre châssis à mon avis.

Je vous souhaite une bonne journée

Bernard
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claudius64
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par claudius64 »

Salut Bernard.
La joue extérieure ne peut pas être plus longue car elle est arrêtée par le support de cabine, impossible à enlever. Par contre, elle revient à angle droit sur ce support sur lequel elle est soudée. Le fer plat supérieur quand à lui dépasse le point de rupture d'environ 30 cm vers l'avant.
Bonne journée.
Claude. :basque:
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claudius64
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par claudius64 »

Bonjour à tous.
Il faut que je m'y remette en vitesse, sinon Cled va me ratrapper et peut être même me dépasser ! En plus, ses photos sont superbes, faut que je m'améliore.


Ali est ponctuel: à 9h, comme promis, il arrive au camping. Le pick-up ne passe plus sous la cellule après la pose des lames supplémentaires. Ali remplace les roues arrières par deux jantes et ça passe. Un petit passage au garage pour deux trois bricoles et nous sommes prêts à repartir.
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Repas au petit resto d'hier et nous contournons Zagora par le sud pour prendre la piste qui remonte la vallée du Draa par la palmeraie. Nous croisons des ânes, des vélos, quelques voitures, des charettes : une intense activité règne entre les villages et les jardins. L'eau est présente partout.
De grandes poteries coiffent un muret et nous nous arrêtons pour visiter la fabrique. Max et Azi font quelques emplètes souvenirs à des prix dérisoires. Les deux enfants du potier sont albinos et nous regardent en clignant des yeux dans le soleil. Nous leur donnons deux paires de lunettes de soleil : en ont ils jamais eues ?

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Vers cinq heures, nous trouvons notre bivouac au bord du Draa et au pied d'une ancienne tour défensive en ruine: le donjon central est flanqué sur son pourtour de quatre échauguettes aux étroites meurtrières ouvertes vers le bas pour tirer aisément sur l'assaillant.

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Un vol de cigognes choisit aussi l'endroit pour passer la nuit et les grands oiseaux se posent à deux cent mêtres de nous, sur des îlots de sable au milieu de fleuve, à l'abri des chiens errants.

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Je me glisse au matin dans les tamaris et les saules pour les observer et les photographier. Elles ne me laissent pas approcher à moins de 20 mètres et s'envolent en quelques secondes.
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Nous reprenons notre chemin vers Agdz. La piste s'éloigne du fleuve pour éviter une partie encaissée puis redescend dans les jardins avant de repartir vers la montagne. Nous jardinons, c'est le cas de le dire, près d'un aqueduc sous lequel nous cherchons un passage, avant d'être contraint de traverser le Draa sur un large radier et de regagner la route.

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Nous buvons le thé chez notre ami Hussein qui tient boutique à Agdz: nous l'invitons à déjeuner dans un petit bistrot. Je reviendrai le chercher, en fin d'après midi, pour qu'il nous serve d'interprête avec nos amis berbères du petit douar d'Ourika sur la route de Tazenakht. Nous arrivons toujours dans cette famille, que nous ne pouvons prévenir de notre arrivée, avec les victuailles nécessaires à nos retrouvailles festives.
Comme d'habitude, notre venue met le village en émoi. Fatima nous accueille par des embrassades sur le seuil de sa maison. Stupeur pour nous, dans la cour intérieure: Brahim travaille !!! Sous la direction d'un maçon, il installe des toilettes-douche dans une petite pièce qu'ils ont construite dans la cour des animaux. Autre surprise, ils ont remplacé leurs deux ou trois moutons par une vache et son petit, d'où le lait, le beurre ... Il semblerait qu'ils aient obtenu un prêt d'un association de développement: la revente du veau une fois engraissé remboursera le crédit.

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Après le premier thé, Brahim se remet au travail qui ne peut attendre et je donne la main pour tourner la dernière gachée. Max et Azimut visitent la maison, puis le village, en compagnie des enfants.

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Fatima s'est mise sans tarder à la préparation du couscous sous l'oeil interessé de Nicole.

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Les voisins, la famille se regroupent dans la cuisine.

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Comme promis, je vais chercher Hussein à Agdz.
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Nous pouvons enfin échanger les nouvelles. Les thés se succèdent, les dattes, les sucreries jusqu'à l'heure du couscous, qui nous régale encore une fois.

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La soirée se prolonge sur les tapis et les coussins. Hussein y passera le nuit. Nous préfèrerons, quant à nous, regagner nos cellules bien chauffées.
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Jaclim
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par Jaclim »

Encore bien sympa cet épisode; nous retrouvons cette famille dont tu nous avais déjà parlé, il me semble. Quelle chaleur, quelle convivialité chez les marocains !
Jaclim

S'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème.
cled
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par cled »

Salut Claudius,
Ces derniers jours nous n'avions plus de nouvelles de toi, donc j'ai lancé le récit de nos aventures marocaines mais tu es de retour, alors je vais attendre un peu pour que tu puisse finir ton voyage, un voyage un peu mouvementé au vu des réparations sur ton véhicule mais aussi rempli d'humanité, de rencontres, de retrouvailles, c'est ça le voyage, bravo l'ami et bon courage , nous attendons tous la suite
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Manard
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par Manard »

Bonjour Claude,


Merci pour la suite de ton reportage, ça fait plaisir de voir que la famille marocaine que vous connaissez soit plus à l'aise coté financier et qu'ils engagent des travaux pour avoir une salle d'eau :super: .

Le débit du Draa est important, quand nous sommes passés à plusieurs reprises dans ce coin il y n'avait que des laisses d'eau. Je me demande à quel niveau ces eaux s'infiltrent, sinon le lac Iriki habituellement à sec risque d'être remis légèrement en eau, avec des zones difficiles à traverser.

Bonne journée

Bernard
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dakure
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par dakure »

:super: :super: çà fait du bien de te lire avec le temps qu'il fait dehors, merci Claudius!!!
Ford Ranger simple cabine, K-Hutte 2.70 toit relevable complet.

Les pneus ça me gonfle, comptez 3 barres environ![/size]
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Jaclim
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par Jaclim »

dakure 25 a écrit ::super: :super: çà fait du bien de te lire avec le temps qu'il fait dehors, merci Claudius!!!
Ici il fait beau, avec des nuages, mais beau et pas froid ! :langue2: :mrgreen:
Jaclim

S'il n'y a pas de solution c'est qu'il n'y a pas de problème.
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El Caracol
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par El Caracol »

Je me pose une question:
Que penses-tu du cric gonflable Air Jack utilisé par Max ? Se gonfle-t-il avec le pot d'échappement ou un compresseur ?
Merci de tes retours car le produit me semble intéressant !

Denis
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dakure
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par dakure »

Jaclim a écrit :
dakure 25 a écrit ::super: :super: çà fait du bien de te lire avec le temps qu'il fait dehors, merci Claudius!!!
Ici il fait beau, avec des nuages, mais beau et pas froid ! :langue2: :mrgreen:
ben je te dirai le temps de Nice demain si tu veux :P :P camenbert!!
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4x4NO85
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par 4x4NO85 »

Bonsoir
Ce n'est pas à moi que la question et posée, mais comme j'en ai un..
J'ai un 4 tonnes de 70 cm de haut, air jack. Je lève le 80, même chargé en mode autonomie (3 tonnes environ). Le tuyau qui se branche sur l'échappement est suffisamment long pour aller aider la voiture d'à coté. Pour le gonfler au compresseur, ça doit être long, ça fait du volume! Mais pourquoi pas. L'inconvénient avec ce truc, c'est le dégonflage et le rangement. Même dégonflé, c'est important. Diamètre 55/60 cm et épaisseur25/30 cm. A bord, il est sur la galerie dans la housse bien solide qui est vendue avec.
Dans l'ensemble je trouve ça plutôt bien, surtout quand on voyage seul, ça évite de pelleter dans bien des cas.

PS: MERCI et BRAVO pour ce reportage!!!!!!!!!!!!!!

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Manard
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par Manard »

Bonjour Denis,
El Caracol a écrit :Je me pose une question:
Que penses-tu du cric gonflable Air Jack utilisé par Max ? Se gonfle-t-il avec le pot d'échappement ou un compresseur ?
Merci de tes retours car le produit me semble intéressant !
Lors d'une démonstration d'un accesoiriste pas loin de chez nous, j'avais demandé à tester un cric gonflable qui était prévu sur l'échappement, et bien il n'a pas réussi à décoller les roues, le véhicule s'est soulevé mais pas suffisamment, pourtant le produit était annoncé pouvoir soulever 4 T , j'en ai parlé avec des photos dans ce post : cric-gonflable-t1304.html#p17500"
Dans le cas de Claude, en regardant la vidéo on dirait que celui-ci a été gonflé à l'air comprimé.

Bonne soirée

Bernard
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claudius64
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par claudius64 »

Bonsoir.
Non, non, Bernard, le cric gonflable a été gonflé par l'échappement. Dans ce cas précis, il a soulevé sans peine la cellule une fois décollée du sol en appui sur la réserve d'eau usée. Puis il l'a montée un cran plus haut en appui
(mauvais) sur la roue de secours. C'est très rapide. Il m'a déjà servi une fois ou deux pour me sortir du sable. Il a dépanné des africains à deux occasions. C'est un Air Jack 4 tonnes. Pour moi, c'est "jamais sans mon cric gonflable" même s'il ne dispense pas d'un autre système.

Je vous prépare la suite du récit.

De Claude (Claudius) à Claude (Cled) : publie ton récit sans t'occuper de moi car je ne sais pas combien de temps il va encore me falloir.

Claude :basque:
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4x4NO85
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par 4x4NO85 »

Bonsoir Manard
Pour mon 80 qui est un peu réhaussé, cela ne fonctionne que quand je suis planté. Parce qu'autrement le cric n'est pas assez haut ni assez gonflé. Mais c'est sur que je ne peux pas lever la voiture avec les roues avant ou arrière "pendantes". Sur tes photos,le cric est rendu au bout de ce qu'il peut faire.Par contre, comme tu le dis, il faut un échappement coupé droit!
L'accessoiriste en question n'avait pas du l'essayer en situation!. Je n'ai jamais vu le cric autant gonflé que sur les photos de pub, au moins avec un véhicule dessus.
Peut-être avec une 4l?...
jean marc
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claudius64
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par claudius64 »

Nous nous retrouvons pour le petit déjeuner: Fatima, comme toujours s'est levée très tôt pour cuire le meilleur des pains dans son four traditionnel.
Les femmes entourent Azi pour souligner ses jolis yeux d'un trait de khôl et l'installe sur le brasero
où brulent des herbes dont la fumée reste prisonnière sous la djellebah, et parfume son intimité.

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Nicole qui connait ça depuis des années, en profite aussi. Max ne résiste pas et tente le khôl, malgré les larmes : gros succès.

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Avant de repartir, nous déposons une grosse caisse de vêtements que Brahim se presse de faire disparaître au cas ou les voisines se serviraient au passage. Je raccompagne Hussein jusqu'à sa boutique, puis nous faisons nos adieux et reprenons la route.
A Ait Semghane, nous filons au sud sur la piste de Bleida. Passage d'un petit col avant de circuler dans une vallée plus ou moins cultivée où nous traversons deux villages: c'est assez roulant. Une piste escarpée saute un chaînon de montagne et redescend dans le fond d'un oued vers la large vallée désertique qui s'ouvre vers Tazenakht au nord.

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Le goudron nous mêne jusqu'à Bleida, ou plutôt, nous laisse perdus dans un nomensland de pistes sans issue au beau milieu des installations minières des alentours. Nous ne verront même pas de village. Les renseignements contradictoires des camionneurs ne nous servent à rien, je n'arrive pas à rejoindre le départ de la piste indiquée vers Zagora. Un jeune homme en mobylette propose de nous mettre au départ de la plus courte des deux pistes possibles. Il nous pilote sur trois kilomètres, nous indique le chemin ... qui se perd très vite entre les collines caillouteuses et les ravines profondes des oueds. Le jeune homme nous retrouve, accompagné d'une jeune fille qui parle parfaitement le français: il ne sont pas d'accord du tout sur la route à suivre. D'après le GPS, nous sommes à quatre kilomètres de la piste de Zagora. Nous décidons de partir au cap, entre les collines. De vagues pistes s'interrompent au pied des rochers, au franchissement des oueds. Nous finissons tout de même par rejoindre la piste à l'heure très tardive du déjeuner.
Une fois restaurés nous nous engageons sur une piste défoncée qui d'abord s'élève vers un col avant de redescendre sur des kilomètres à flanc de montagne. Les dernières pluie ont raviné la piste et en ont emporté de larges pans. Nous nous attendons à être bloqués à tout moment, mais nous finissons par atteindre le fond de la vallée. En dehors d'un femme voilée de noir qui tient un petit garçon par la main, nous ne rencontrons âme qui vive. La piste s'améliore peu à peu, mais il nous faudra encore deux bonnes heures de piste caillouteuse pour atteindre, enfin, Zagora à la nuit tombée.
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Nous retrouvons nos amis Luce et Jean au camping pour une belle soirée de chansons après un ragoût de mouton reconstituant accompagné d'un côte du Rhône bien mérité.
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J.THOMAS
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Re: Euskal-Go retour du Maroc.

Message par J.THOMAS »

Bonsoir
On avait déja abordé ce sujet me semble t il ici sur casa
...je re publie la photo de l utilisation du cric gonflable qui pour l occasion m avait été fort utile ..mon cric toyota etant out ..
j avais installé le cric sur ma 2 eme roue de secours afin de gagner de la hauteur ..et j avais utilisé mon compresseur /gonfleur pour gonfler le cric ..et j avais pu ainsi enlever ma roue crevée

je trouve + pratique + rapide et aussi plus propre de gonfler avec un bon gonfleur par l intermediaire de l accessoire bouchon avec valve qui s adapte sur le l orifice du cric
cric gonflable.JPG
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