1er jour 174 km Le poêle du curé
Enfin les vacances, évidemment nous aurions préféré partir avec la cellule, mais il nous fallait faire un choix : vacances sans cellule ou pas de vacances. Donc confection d'un couvre benne en bois sur lequel il est facile de fixer notre bonne vieille tente de toit.
Direction l'arrière pays niçois, notre planning est des plus succinct. Nous prenons 3 jours pour descendre au bord de la mer en prenant les plus petites routes possible, objectif pour ce premier jour : Entrevaux (04) en passant par le col d'Allos, la montée vers le col nous donne quelques inquiétudes quant à l'enneigement pour les pistes que nous voulons emprunter vers le col de Tende, mais chaque chose en son temps.
Notre premier pique nique au bord du Verdon juste avant Colmars (celui des alpes de Haute Provence) est un vrai régal, un lieu sympa pour un bivouac à plusieurs. Nous buvons un coup aux copains qui sont au boulot.
Petit arrêt à Colmars, cette cité Vauban à beaucoup de charme, tout est fermé jusqu'au 15 juin, aussi nous sommes seuls dans cette cité quasi déserte.
Un petit tour dans l'église, dans laquelle nous découvrons un magnifique poêle de curé.
Un peu avant Entrevaux, nous apercevons une petite piste qui, suivant la signalisation, est réservée au 4X4. Consultation de mon copilote « on verra bien ». Intéressante, les premiers virages sont tellement serrés qu'il faut remonter en marche arrière la portion de piste entre deux virages.
Après 500m d'une très raide montée et deux marches arrières, la piste s'élargit ; traverse 2 cours d'eau, quelques champs et aboutie à une maison. Il n'y a plus qu'à faire demi tour et refaire quelques rayures sur l'autre coté de l'Isuzu tout neuf. Bravo !
Nous finissons par atteindre Entrevaux à 17h
Nous prenons la direction de Bay qui d'après la carte au 1/100.000 n'est pas goudronnée et accédons après 4-5 km à un petit chemin qui nous conduit à notre plus grande joie, à un très beau bivouac en bord d'une barre rocheuse avec une jolie vue
2ème jour, 79 km Petites routes et gros virages
Comme à mon habitude le sommeil est toujours léger la première nuit, et le matin il est difficile de se lever, départ tranquille à 9H15,
nous poursuivons la petite route qui au bout de 3km devient piste avant d'aboutir sur une barrière propriété privée.
Donc pas le choix, bien que la carte indique une longue piste qui boucle sur la D911, nous faisons demi tour, repassons par Entrevaux et remontons de l'autre coté du vallon par la D911, petite route, je dirais même plus, très petite, un
petit arrêt à Castellet St Cassien,
Séparation de l'Eglise et de l'Etat?
Pas facile de refaire le plein d'eau avec le seau
Quelques km plus loin nouvelle halte à la Clue de Riolan, très bel endroit petite balade sur un pont sarde
Quelques problèmes d'alignement pour ce point de frontière entre Italie et France
Après un frugal repas quelques kilomètres plus loin, un très bel endroit au dessus de la clue d'Aiglun
Pas très larges dans le coin les routes
halte photo et nous poursuivons jusqu'au col de Bleine où il est enfin possible d'emprunter une route forestière non interdite à la circulation, nous poussons jusqu'au bout, l'endroit est très chouette ce sera notre halte pour aujourd'hui au bout de 79 km et certainement un bon millier de virages.
Panoramique 360°
Toutefois, le temps s'est un peu dégradé et le vent nous oblige à nous poster au bout de la route alors qu'il y pas mal de possibilités dans les alpages voisins
Beaucoup de chance, même si nous passons plus d'une heure dans la voiture à lire, un peu avant 19h le vent tombe et nous permet de diner sans avoir froid. Nous allons encore faire une petite balade sur la crête toute proche alors que le soleil entame sa descente.
"que penses tu de ce raccourci pour demain????


3ème jour 137 km la mer
Alors que l'aube est encore bien pâle, nous sommes réveillé par les hululements d'une chouette qui est toute proche de la voiture, puis au petit matin les aboiements d'un chevreuil qui ne doit pas comprendre quelle est cette machine bizarre sur son domaine. Néanmoins, nous traînons jusqu'à 8h, déplaçons le PU de 25 mètres pour profiter du soleil au petit déjeuner, bien que la température soit de 12°C grâce au soleil, nous déjeunons en tee shirt.
Un arrêt à la clue de Gréolières,
puis nous préférons descendre sur la Méditerranée par les gorges du Loup
alors que nous avions initialement prévu le col de Vence . Déception! Aucun arrêt possible et visu assez restreinte. Nous atteignons Cagnes et poursuivons par le bord de mer, au port de Nice nous serions presque tenté d'aller acheter un AR pour Bastia, mais nous poursuivons jusqu'à Villefranche sur mer où un arrêt photo nous amène à faire demi tour pour atteindre une petite plage en contrebas. Baignade et repas au bord de l'eau, pas trop de monde, bien sûr on est loin des plages désertes de corses mais à défaut, ça nous conviendra.
Après manger, nous faisons un détour par la presqu'ile de St jean Cap Ferrat, ecoeurant, trop de fric, que des grosses villas protégées par de hautes grilles, à voir le nombre de camionnette d'artisans, il y a un filon ici. Le bord de mer est superbe jusqu'à Monaco, mais un peu trop habité
nous le quittons pour monter à la Turbie,
souvenir de l'époque à laquelle je grimpais, un petit tour à la tête de chien en espérant un bivouac, mais cela est devenu impossible, nous cherchons vers le mont Agel, traversons un golf, un coup d'oeil au parking laisse deviner la valeur des portefeuilles ; nous aboutissons sur une zone militaire interdite et devons redescendre. Après avoir pas mal viré, nous trouvons un bivouac tout à fait acceptable vers Peille.
Nous avons beaucoup de chance d'avoir trouvé cet endroit à une quinzaine de km de Monaco, au calme. Le soir après le repas nous profitons d'un beau coucher de soleil.
4ème jour 191km Le marché de San Rémo.
Debout 7h, le programme de la journée est chargé, nous descendons sur Menton, faire le plein avant l'Italie où le G.O est plus cher et allons nous baigner, il est à peine 9h et nous profitons du grand calme au bord de l'eau, néanmoins, un ciel brumeux ne nous laisse guère le loisir de sécher au soleil.
Nous passons la frontière et le contraste est saisissant entre une cote d'azur hyper huppée et un coté italien relativement sale jusqu'à Bordighera. Puis comme s'il y avait une nouvelle frontière nous retrouvons rapidement de grandes battisses bourgeoises.
Nous peinons quelque peu pour trouver une place de parking, ensuite il nous suffit de remonter en sens inverse le flot de touristes avec leurs petits sacs plastiques. Il y a ici aussi pas mal d'argent, les boutiques sont chiques, ainsi que les italiens. Le marché est beaucoup moins étendu que celui de Vintimille mais propose également moins de cochonneries. Il y a ici de quoi faire un reportage photos en regardant le melting pot qui le compose.
un grand choix d'acheteuses
un grand choix de fringues
Sur le GPS routier nous programmons Vallebona qui devrait être le départ de notre « raid ». Bien que la carte nous indique des routes non goudronnées nous ne ferons pas 100 m sur une piste de la journée par contre les routes ne sont pas larges, étroites, et même très étroites. Interdites au plus de 3T5 et allant jusqu'à 2.3m de large; autant avouer que nous roulons doucement de peur de nous retrouver à chaque virage (et il n'y a que ça) face à une autre voiture, les rares croisements que nous aurons à effectuer seront assez délicats sans parler des virages qu'il faut négocier parfois en deux manœuvres.
Nous trouvons difficilement un petit endroit pour pique niquer (il était temps, déjà 14h) face au village de Perinaldo.
Nous fûmes bien inspirés d'y faire une halte, un charme fou
et un hommage à son enfant prodige l'astronome Cassini contemporain de Louis XIV (comme tout le monde sait).
Des tableaux en pleine rue, on est bien loin des villages provencaux hyper touristiques
En remontant vers le nord, nous passons successivement à Apricale, Balardo seconde halte plus pour chercher la suite du parcours mais encore une fois un village qui mérite d'y consacrer un petit arrêt,
Castel Vittorio où nous rejoignons une départementale guère plus large que nos « pistes » jusqu'au col de Langan qui devrait nous permettre d'atteindre enfin les montagnes. Nous pensions bivouaquer sous le barrage mais la route d'accès est interdite aussi nous poursuivons jusqu'au refuge et le début d'une piste qui, d'après la carte, est interdite.
Pas de chance la piste n'est pas, en temps normal, interdite mais elle est actuellement barrée suite à ??? Dans tous les cas nous nous posons, il est déjà 18h, il me faut revoir la fixation du couvre benne qui a bougé, je pense à cause des sangles qui maintiennent nos réserves d'eau.
Nous avons trouvé une très belle plate forme il fait encore plus de 25°C alors que nous sommes à 1500m. Pour l'instant nous avons beaucoup de chance 4eme bivouac avec vue et calme. Je vais boire un bon whisky pour détendre mes petits bras qui n'ont pas arrêté de tourner le volant

Alors que le gaz a bien fonctionné tout à l'heure pour faire chauffer l'eau de la douche, la pression est insignifiante pour faire cuire les pâtes, stress, si nous n'avons plus de gaz nous sommes mal surtout un samedi soir en montagne ; démontage du brûleur,

5ème jour 83km tornante
Grand calme bien que nous soyons 150 mètres au dessus du refuge de Colla Melosa. Par contre avant que le jour se lève nous entendons un sanglier fouiner autour du 4X4 puis sur le matin à nouveau une chouette. Alors qu'il n'est pas encore 7H une voiture arrive à la barrière qui ferme la piste la déplace et remonte la piste, puis une seconde qui ne ralentit même pas. Donc la piste est ouverte... Nous prenons le petit déj sous les vociférations d'un coucou italien.... et un ciel qui se voile progressivement
et allons faire une petite balade à pied jusqu'au Mont Grai
où nous atteignons au bout de 500m de dénivelé les bornes qui délimitent la frontière avec la France,
un petit parcours de crête et nous aboutissons à un petit col qui nous ramène à la piste que nous prendrons tout à l'heure avec la voiture.
Le temps s'est considérablement dégradé, et nuages et brouillard nous cachent tour à tour le soleil. Nous préférons la piste à une descente un peu casse gueule pour rentrer et découvrons un méchant gros caillou qui empêche toute voiture d'emprunter cette piste. Nous revenons au pick up un peu déçu
Une petite collation et retour sur la route via Triera où nous croisons les motards qui ont emprunté la piste lorsque nous descendions à pied,donc, liaison possible jusqu'au bois de Samson. Des virages,
encore des virages pour atteindre Verdego, petit village surmontant une magnifique barre rocheuse,
notre GPS routier est très fiable depuis le début, même les pistes sont indiquées, nous remontons ce qui devrait être une piste pour revenir sur la frontière, 4 km avant le col le goudron s'arrête, notre GPS est dans le blanc et nous retrouvons la piste frontalière.
Le temps ne s'améliorant pas, nous décidons de suivre la piste qui nous permet de redescendre sur la Brigue. Passant devant ND des Fontaines nous voulons visiter cette petite chapelle, Une jeune fille nous demande de payer l'entrée à
la chapelle, alors que nous avons traîner dans les vieux villages italiens en toute quiétude le retour en France est un peu décevant.
Nous nous arrêtons une bonne heure à coté d'un ancien four à chaux,
le temps que le ciel noir veuille bien se vider, mais nous ne prendrons que quelques gouttes puis le temps semble vouloir revenir au beau.
Que faire rester ici jusqu'au soir sans rien pouvoir faire à cause de l'humidité ambiante, aussi nous décidons de partir pour Tende et d'attaquer la piste.
C'est le genre de route qu'il vaut mieux attaquer serein avec un bon embrayage, en une dizaine de km nous nous élevons de plus de 1000m sur une petite route très étroite et des virages qui se négocient en 2 fois.
Nous atteignons un joli col à la sortie de la forêt et décidons de nous y poser pour la nuit, le brouillard nous ayant rejoint, nous nous collons sous des arbres pour être un peu protégé de la petite brise.
Et dire que si nous avions du soleil nous serions 25 m plus loin avec une magnifique vue sur la vallée.
Malgré la fraicheur, nous arrivons à manger à l'arrière du 4X4 et retournons dans la cabine lire au chaud avant de se coucher dans une tente de toit bien humide.(qu'est ce qu'on va l'apprécier notre cellule...)
6ème jour 32km jamais sans son bull.
Le soleil n'arrive pas à percer la couche de nuages, aussi nous traînons quelque peu en espérant un peu plus de chaleur, mais les dieux ne sont pas avec nous, alors un peu de courage je vais préparer le petit déj que nous prenons au chaud dans la tente de toit.
A 9H départ vers le col de tende en espérant que la neige ne nous fera pas barrage. Au bout de 1.6km sommes bloqués par ce que nous redoutions.
ça commence mal
ça commence vraiment à se réduire
je dirais même plus c'est pas terrible du tout
Dommage, nous mettons l'Isuzu sur le bord au cas ou et nous partons vers la Baisse d'Ourme à pied,
500 m plus loin nous découvrons un bull du Conseil Général en travers de la piste,
"tu vas voir mon chéri, je vais te le déplacer ton tas de neige;ça se conduit comme caddy ce truc là "

si son conducteur pouvait monter ce matin ce serait une très bonne initiative.
Tandis que nous marchons nous entendons un bruit de moteur et au détour d'un virage une camionnette du Conseil Général, bonne idée ! Echange de politesses, prenez votre temps.
Nous poursuivons notre balade jusqu'à la Baisse et lorsque nous revenons vers le 4X4 le bull termine de nous déblayer la piste.
Avec le soleil ça doit pas être mal...
Nous poursuivons notre balade jusqu'à la Baisse et lorsque nous revenons vers le 4X4 le bull termine de nous déblayer la piste.
Passée la Baisse d'Ourme...
nous atteignons celle de Peyrefique, superbe endroit des possibilités de bivouac incroyables, un tapis de fleurs des champs,
un endroit à noter pour y revenir, nous continuons vers le col de Tende avec un arrêt au fort de Marguerie pour le pique nique,
visite des ruines
Il y a juste quelques virages pour monter au col mais ça vaut la peine...
et nous arrivons au Fort Central qui domine le col de Tende avec le brouillard.
"dis mois ma chérie tu t'es pas un peu trompée en suivant la carte, on arrive à fort Boyard"
les derniers virages du col de Tende
C'est vraiment très grand et bien que les conditions météo ne soient pas terrible nous trouvons l'endroit très chouette, pas difficile d'imaginer qu'avec le grand bleu ça doit être superbe.
Il est 14h30, il ne fait guère chaud, le thermomètre doit être bloqué depuis ce matin, il n'a pas décollé de 12°C
autant essayer la piste coté italien qui suit la frontière. Au bout d'un km barrière nous sommes en avance elle n'ouvre qu'à partir du 1er juillet.
Nous revenons sur la baisse de Peyrefique
et descendons vers Casterino, ça ne manque pas de charme non plus cette petite vallée et quasiment 500m plus bas donc beaucoup plus chaud.
La « piste route » traverse des paysages beaucoup plus minéral,
un petit pont franchit une jolie chute d'eau, avec un petite plateforme qui nous invite à un nouveau bivouac.
nous allumons le feu de bois et apprécions grandement sa chaleur, sur la crête bouquetins et chamois se promènent dans les derniers rayons de soleil, nous approchons la table et mangeons au plus près du feu, à la nuit tombante replis stratégique dans la tente de toit
Un petit coup à la santé des copains
7ème jour, 3.6 km rencontres de drôles de types
10°C, nous attendons que le soleil passe au dessus de la montagne pour petit déjeuner, rapidement la température monte,
A 8h30 nous empruntons la petite piste qui mène au refuge de Fontanalbe à 2000 démarre le sentier pour le col de Fontanalbe à partir duquel nous pensons voir les lacs de la vallée des merveilles,
Rapidement nous rencontrons pas mal de neige,
à partir du lac vert il est difficile de repérer le chemin,
d'autant plus qu'il n'y a aucune trace, nous n'aboutissons pas sur le col prévu
nous pouvons atteindre une jolie crête qui doit surplomber le but initial de notre balade de 200m, de plus sur une grande plaque de neige nous repérons un troupeau de chamois.
Du sommet nous avons une vue d'ensemble sur ce que nous aurions dû emprunter, nous avons fait le bon choix tout le fond de la combe est encore plein de neige.
c'est pas mal la montagne lorsqu'il y a un peu de soleil
De retour au col, Christine perçoit des bruits et aperçoit aux jumelles des bouquetins. Ceux ci sont beaucoup moins sauvages et nous laissent les approcher à 15m de quoi essayer quelques beaux portraits.
Après plus d'une heure d'observation nous revenons vers le lac vert et profitons des restes d'une grosse avalanche pour filer droit dans la pente.
Le cadre est bucolique (le lac de Vincennes en mieux)
puis retour au 4X4, déjà 14H30. Nous trouvons l'endroit plutôt propice pour passer la nuit ici, difficile d'être plus au calme. Nous préparons un coin feu ramassons du bois mort, et profitons du calme
la soirée est moins froide que la précédente mais nous apprécions grandement le feu de bois, les cols de Peyrefique et d'Ourme, face à nous sont entièrement pris dans les nuages.
Incantations pour appeler le soleil
Nous envisageons de faire un sommet à condition que le temps soit aussi stable que ce matin...
8ème jour 84km la piste traverse le Parc du Mercantour.
6h45 nous profitons déjà du soleil qui permet de décoller des 10°C matinaux,
le temps n'est vraiment pas stable et très vite le vent se lève donc pas de sommet, les incantations d'hier ont été inefficaces donc petite balade au lac des grenouilles
pas vu une grenouille dans le lac,
mais aux abords
et surtout une marmotte très curieuse,
A 10h nous quittons ce petit coin idyllique et continuons la piste qui nous ramène sur Castelino, elle est nettement moins bonne de ce coté,
Avant de rejoindre la route, un joli chevreuil fait du stop sur le bord de la piste
Nous nous débarrassons enfin de notre poubelle que nous traînons depuis Tende, heureusement qu'il y a eu des feux de bois.
Ensuite c'est la descente de la vallée de la minière, encore de jolis panoramas jusqu'à atteindre la nationale pour 6-7 km et vite nous enquillons le petit vallon de Cairos qui se prolonge pas une très belle piste jusqu'à la cime de Col Basse
D'après la carte nous allons entrer dans le parc et avons peur que la piste nous soit interdite,
mais nous pouvons traverser jusqu'au fort de l'Authion.
Nous regrettons que le ciel bleu ne soit pas de la partie car le cadre est grandiose,
Au fort situé à 2000 m le vent nous frigorifie, bien que l'AR ne soit pas très long nous revenons à la voiture transis. Il nous faut prendre une décision pour la suite de nos vacances, la météo nous oblige sans arrêt à modifier nos plans. Nous commençons par redescendre au col de Turini puis direction Rocquebillière, nous allons rentrer par les plus petits chemins de traverse. Jolie piste qui nous refait prendre de l'altitude vers La Tour. Des coupes et débardages nous empêchent de nous arrêter là ou cela semblait possible, nous sommes obligés de rouler une heure de plus jusqu'à trouver avec bien du mal en emplacement qui doit être le col du fort, vers 17h30, dans une forêt de mélèzes mais hélas sans la vue sur la vallée, mais nous avons un peu assez de chercher.
Alors que toutes nos affaires sont sorties il se met à pleuvoir, c'est l'occasion d'essayer le auvent, c'est effectivement pas mal.
9ème jour, 133km No passaran
Au réveil le ciel est désespérément gris, le soleil n'arrive à percer la couche de nuage, pourtant le thermomètre affiche 16°C à 7h15,
À 8h45 nous quittons ce petit vallon de mélèze pour atteindre au bout de 5mn des ruines d'une petite chapelle et deux trois maisons qui la côtoient ne sont pas en meilleur état, la piste aboutit ici à la D352,
une petite route comme on les aime sur laquelle l'herbe pousse en son milieu tant elle est fréquentée,
au détour d'un virage nous rencontrons un gros bloc tombé depuis... mais qui nous laisse assez de place pour poursuivre jusqu'à La Tour en Vésubie, puis la D2205 où nous faisons arrêt à la boulangerie de Clans dont le patron est passionné de 4X4. 10 km plus loin nous avions repéré une petite route qui nous donnerait accès aux gorges du cians. Pas de chance, la route est fermée depuis 3 mois pour réfection du pont, nous redescendons pour passer par la D26
Un nom bien charmant où l'on pourrait s'attendre à un accueil plus chaleureux

soit praticable et atteindre ainsi Lieutche pour redescendre sur les gorges du Cians. Il y a bien un panneau avec un arrêté municipal interdisant la circulation mais le panneau qui le surmonte interdit la circulation aux motos et motocyclettes, donc nous l'empruntons.
Alors que nous devons être à moins d'un km de Lieuche sur une piste vraiment étroite,
Ce fut le seul jour des vacances où madame conduisait

nous tombons sur une patrouille de protection contre l'incendie ; cordialement un des gars descend se présente comme le maire adjoint et nous demande si nous n'avons pas vu le panneau, certes mais l'interdiction concerne les 2 roues. Bon allez, faites demi tour. Sachant que nous ne sommes pas en position favorable nous obtempérons. Décidément il n'est pas facile d'atteindre le Cians par les petites routes.
Nombreux arrêts pour profiter de l'ambiance créée par la couleur rouge foncée de la roche.
La Condamine sainte Anne nous semble proposer de bons endroits de bivouacs, au deuxième chemin que nous essayons nous aboutissons sur une superbe plate forme panorama 200° minimum avec vue sur la station de Valberg, il est 15h50, nous allons profiter de l'endroit sous le soleil alors que de gros nuages malveillants nous arrivent depuis le Mercantour.
À 19h00 nous préférons préparer le repas et mangeons dans la tente de toit, tant les coups de vents sont annonciateurs de l'orage. Tout autour, le ciel est noir mais nous serons épargnés par la pluie.
10ème jour 140 km, la météo a le dernier mot
Pas de pluie cette nuit, lorsqu'un rayon de soleil paraît je me lève,
mais était-ce un effet d'optique, car déjà de gros nuages noirs ont envahit les trois quarts du ciel, il fait 14°C à 6h45 mais une fois de plus nous ne pourrons pas faire ce que nous avions prévu,
à savoir une petite rando à partir du col de la Cayolle vers un petit lac. A 8h00 nous quittons notre bivouac panoramique, sous un ciel très chargé. Il y a encore pas mal de neige à la Cayolle et la météo ne nous engage pas à faire de halte, nous ne retrouverons le ciel bleu qu'en approchant de Barcelonnette, autant avouer que nous avons un peu la haine de trouver le beau temps à proximité de la maison,
joli glissement de terrain
avec les sapins on a un peu plus idée de la taille des blocs
Au fond on est pas mal chez soi, (champs à proximité de la maison)
Et voilà c'est fini. Prochain voyage avec une vraie cellule, eh oui, nous récupérons la babouch le 8 juillet
En conclusion
Un petit périple de 1027 km pour découvrir un petit coin dans lequel nous ne manquerons pas de revenir fin septembre, en espérant que la météo sera plus ensoleillée. Et les prochaines vacances seront avec une cellule.