distran a écrit :Salut
Je pense que Gaétan a interprété comme moi en première lecture.
Du coup, j'ai relu
Une question : comme tu as fais cela en solo, quel intérêt (ou +) as tu trouvé en participant à ce rallye ? par rapport à un voyage solo ?
merci
phil
Phil,
Dans le cas de ce rallye, ce n’était pas pour visiter le pays, c’était pour jouer. Un grand jeu était organisé dans un (très beau) pays, et c’est cela qui m’a tenté.
Ce rallye se serait passé en Europe, pour moi c’était pareil.
Déconnecter totalement de la vie quotidienne (de plus avec mon fils).
Le but a été totalement atteint. Je pense que mon compte rendu est éloquent à ce sujet.
Que cela se présente bien pour 2017, j’y retourne sans hésiter.
Si ce rallye a été fait en solo, c’est par la force des choses. Cela aurait été encore mieux de le faire à 2 véhicules. (c’est la raison pour laquelle j’ai de moi même, spontanément, proposé aux filles de faire équipe ensemble).
Mais partir, à la base, à 2 véhicules n’est pas une chose simple:
Dans ses connaissances, il faut trouver 2 autres personnes disposant d’un 4 x 4 équipé, qui ont l’envie et les finances pour participer à un rallye. Ils doivent pouvoir se dégager professionnellement 15 jours, à une période déterminée par d’autres.
Pour moi, c’est mission impossible. Donc je pars seul, ce n’est pas grave.
Sur place nous avons rencontré d’autres participants avec qui nous avons passé du bon temps le soir et même sur la piste. C’était très bien aussi.
Tout cela étant, je ne considère pas ce rallye comme un voyage, mais comme une activité.
Ceci pour répondre à ta 1° question.
Pour la 2°:
Dans un voyage, j’approfondis ce qui m’est cher.
Pour moi c’est la relation avec la nature. C’est un choix personnel qui n’est ni plus ni moins bien que le choix d’un autre.
J’en parle assez longuement dans les commentaires qui suivent mon blog « Maroc en autonomie » dont le lien est repris dans ma 1° réponse.
Dans le cas d’un voyage solo, de manière générale, j’estime que l’on doit être le plus transparent possible dans les endroits que l’on visite, où l’on passe. Ne pas se faire remarquer, surtout quand d’autres acteurs ne sont pas impliqués dans votre projet ou activité.
Passer sans laisser de trace, ne pas déranger. C’est le meilleur moyen de ne pas poser problème.
Quand je parle de trace, c’est aussi bien sur le plan matériel que sur le plan relationnel.
C’est la raison pour laquelle, quand je voyage c’est toujours en petit comité.
Dans un groupe il y en a toujours qui font des vagues, et les autres subissent ces vagues non désirées. Ces vagues laissent des traces.
Dans le cas de l’hôtel à Figuig, je suis certain que si j’avais fait partie d’un grand groupe, certains auraient fait dés réflexions déplacées au responsable.
Même si c’était très loin d’être top, Jonathan et moi avons bien rit entre nous, mais surtout pas devant le responsable.
Le lendemain, en partant nous avons salué le tenancier et nous nous sommes abstenus de tout commentaire.
Maintenant, ne croyez pas un instant que j’accepte tout sans broncher. C’est loin d’être le cas.
Mais ici, pourquoi faire des histoires. Nous avons eu l’occasion de voir les chambres avant d’accepter. Le deal était réglo.
Quand je parle de Merzouga comme un nid à touristes, avec les mouches qui tournent autour et que c’est ce que je fuis le plus au monde, je reste dans ma logique personnelle.
Je ne condamne pas un instant ceux qui aiment le monde et les attractions touristiques et encore moins ceux qui profitent de ce monde ou ceux qui en vivent. Il n’y a rien de plus légitime dans leur démarche, d’autant plus que toutes les parties y retrouvent leurs comptes. Les résultats qui en découlent ne me regardent pas.
Fuyant les villes, fuyant le monde, je suis beaucoup plus proche de la nature que de la compagnie des humains.
Les phrases et les mots sont souvent (mal) interprétés de manières différentes au sein d’une même collectivité. Pas demander alors quand on change de pays et de continent. Ce qui est bien pour vous peut être très mal pour l’autre.
Pas de contact, pas de conflit, pas de problème. C’est beaucoup plus simple.
En revenant 3 mois plus tard au Maroc, j’ai voulu remercier de manière formelle le garagiste qui m’avait dépanné ainsi que la famille qui nous avait hébergés.
Des nord-africains m’ont convaincu de ne pas le faire. D’après eux, je risquais de les vexer.
Je me suis donc abstenu et, en ce moment, je ne sais toujours pas si j’ai bien fait. Non que cela me ronge, mais cela tourne encore dans ma tête, 5 mois plus tard.
Je sais aussi qu’un des piliers de l’Islam est d’aider son prochain. Qu’un croyant à l’Islam, dans l’esprit sa religion, aide sans notion de retour. J’avais déjà eu l’occasion de m’en rendre compte en Tunisie il y a 2 ans.
En Europe, la religion catholique prêche aussi l’aide à son prochain, mais cette notion n’est pas vraiment pratiquée de la même manière.
La randonnée à pied fait aussi partie de mes voyages « solo » à 2 ou 3 personnes.
Grande randonnée j’entends, avec armes et bagages pour avoir une autonomie de plusieurs jours, sans assistance. Marcher seul pendant des heures est un réel voyage intérieur.
Ceux qui connaissent savent que c’est un moyen d’accéder à un horizon fabuleux de son mental.