[Partie 2] Voyage au Maroc en Juin 2009
Posté : ven. 19 nov. 2010 22:59
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Deuxième partie
Samedi 13 Juin
Bab El Arba - Oued Melloulou -Tammast - Djebel Iblane
Trace du jour

Nous voici dans le Moyen Atlas, au réveil le soleil est de retour, nous partons à 9 h 10, la température est de 28 °C.

Petite halte pour admirer le paysage. Une voiture s'arrête à notre hauteur, le chauffeur nous souhaite "La bienvenue au Maroc", dans la discussion il nous fait part qu'il travaille à Oujda et qu'il a une maison à quelques kms d'ici où il vient se ressourcer dans la nature, sûr, que cela doit changer de la ville.


Aujourd'hui, nous décidons de partir sur une piste dont nous n'avons pas de traces ou d'itinéraires, qui est sur la carte au 100k. C'est un vrai boulevard sur une quinzaine de km, bien meilleure que certaines nationales.



Ensuite elle devient un peu plus cassante par endroit et semble moins fréquentée, elle descend sur le flanc du Djebel Al Hamar avec des vues magnifiques dans la vallée que nous surplombons. L'eau a creusé des ravines et sillons dans des marnes et argiles





Arrivés dans la vallée, nous approchons de ces creusements




Nous trouvons un carrefour de pistes et optons pour celle de gauche. Nous arrivons dans un village au bord de l'Oued Melloulou, notre objectif est de trouver un passage pour rejoindre la rive opposée. J'interroge un habitant du village qui ne parle pas français et comme je ne parle pas non plus l'arabe, je lui fais comprendre par gestes que nous voulons passer sur l'autre rive, là il me fait comprendre qu'il faut aller en amont, vraisemblablement par l'autre piste que nous avons croisée deux à trois kms en amont
Trace sur carte au 100 K

La deuxième piste nous conduit à un nouveau village, je demande par gestes si la piste sur laquelle nous sommes traverse bien l'oued, je comprends que oui. Nous voici empruntant cette piste qui est très peu fréquentée par les véhicules à quatre roues, cela passe tout de même. Nous arrivons au niveau de l'oued, nous ne voyons pas de gué, l'oued Melloulou coule bien. Une petite fille et son frère font le plein d'eau de bidons qu'ils chargent sur un âne. On l'interroge toujours par geste savoir si elle connait un passage, on comprend qu'il y en aurait un mais plus loin...


Remontée dans le village en faisant demi tour sur les galets.
Là nous trouvons un monsieur qui parle français qui nous sert d'interprète avec deux autres messieurs dont un qui semble bien connaître le passage. On comprend que des Toyota y passent, ils regardent sous le DMax voir si c'est un quatre roues motrices et pour eux on doit passer. J'hésite à y retourner car il va falloir rouler dans l'Oued, il n'y a pas de gué
, seul, il y a risque si on reste bloqué... C'est soit la tentative de traversée ou retour à la case départ du tout début de matinée. Finalement Jacqueline monte dans la cellule et les deux messieurs devant avec moi. De retour au bord de l'Oued le monsieur qui connait bien nous fait rouler d'abord vers l'amont, là très peu d'eau.

Jacqueline remonte avec moi, le monsieur a de l'eau jusqu'à mi cuisse, il nous guidera précisément sur les quelques dizaines de mètres de cette traversée, d'ailleurs on voit la hauteur d'eau sur son short une fois hors de l'eau.

Nous sommes l'attraction du jour, de jeunes enfants accourent du village en face. Une fois sur la berge nous roulons encore une centaine de mètres sur les galets et sable, et retrouvons une piste qui est gorgée d'eau dans des champs et plantations d'oliviers qui est tout de même praticable. Nous remercions ces messieurs pour leur gentillesse et leur assistance pour cette traversée, nous leur offrons un paquet de cigarettes. Je ne fume pas mais j'en achète une cartouche sur le ferry que je distribue lorsqu'on nous rend des services.
Photo de l'Oued Melloulou depuis la remontée

Nous remontons sur la rive opposée, la piste est maintenant bonne, c'est le moyen de communication du village Mzagrou vers un carrefour à Ras el Ksar avec une route bitumée. Sur ce trajet nous croisons un chantier de forage, d'ailleurs sur notre voyage nous en avons vu plusieurs autres.

A hauteur de Ras el Ksar nous trouvons un carrefour avec une piste qui part dans le village et une route bitumée dont nous ne connaissons pas la direction, j'ai la carte au 100 K sur l'écran de navigation. Nous décidons de poursuivre par la piste qui traverse le village.
Photo d'un abri dans le village

Village de Ras el Ksar

On fera une halte en bord de piste à quelques kms du village pour le repas, il y a de grosses rafales de vent, nous mangerons à l'intérieur de la cellule.
Nous poursuivons, la piste est correcte

Nous trouvons un carrefour et optons pour celle de droite ce coup-ci, faut bien varier
Nous traversons des rigoles d'irrigations pour les champs et arrivons à hauteur d'un nouveau village : Meskaret sur notre carte. Un groupe d'enfants joue et fait de la lessive dans un ru d'eau bétonné

Un homme vient à notre rencontre, par ces gestes et paroles on comprend qu'il faudrait aller à Berkine et qu'il faut tourner, nous ne décoderons pas bien sur ce coup là... On poursuit la piste qui est par endroit un peu cassante


Au bout de 5 à 6 km nous croisons un fourgon Mercédès bien chargé, le chauffeur nous fait comprendre qu'il nous faut faire demi-tour, une jeune fille à ce moment là descend, c'est une étudiante en chimie, elle parle bien français et nous indique que la piste sur laquelle nous sommes, mène au village de Tammast et c'est le terminus !!! Ils se dirigent vers Guercif, elle nous dit que nous pourrons nous diriger également vers Berkine !! Etant à 3 km de ce village on décide d'aller voir, nous ne sommes pas pressés.
On s'arrêtera à quelques centaines de mètres sur un promontoire qui domine un peu la vallée et ferons demi tour.


Vue du paysage en aval

Vue sur le retour

Nous repassons à hauteur du village de Meskaret, retrouvons le fourgon Mercédès qui fait du transport de personnes et marchandises.

Il est 18 h 30, nous recherchons un coin de bivouac. A hauteur du carrefour de pistes nous optons maintenant pour la piste qui descend vers l'oued, le traversons sur un radier bétonné et quelques centaines de mètres plus loin nous trouvons un coin plat en bord de piste qui nous convient.

Dimanche 14 Juin
Djebel Iblane - Guercif - Outat Oulad El Haj - Missour - Vallée direction Enjil *
Trace du jour

En regardant le point où nous nous trouvons sur la carte Michelin, on se dit que pour aller vers Berkine il nous faut retourner au village de Ras el Ksar et trouver la piste ou la route qui y mène.

Vues depuis le bivouac


Traversée de l'oued sur le radier bétonné


Vue de la piste retour sur Ras El Ksar

Vue du village de Ras El Ksar

Ru d'eau bétonné pour l'irrigation à l'entrée du village

Arrivés au carrefour avec la route bitumée on ne voit pas d'autres pistes ou routes si ce n'est celle de la veille qui mène au village de Mzagrou, on prend le goudron espérant trouver un carrefour vers la droite qui nous conduira à Berkine
A la sortie du village la route a souffert des crues d'un oued


Au bout de quelques km toujours pas de carrefour
, on croise un piéton à qui j'indique la route sur laquelle nous sommes en prononçant Berkine, il acquiesce de la tête, on poursuit mais le doute m'envahit, on pique plein nord. Je fais demi tour et retour au village de Ras El Ksar, nous trouvons une voiture au carrefour avec un monsieur qui parle français, la piste pour Berkine était celle que nous avions prise pour bivouaquer !!! On reprend le trajet vers ce carrefour de pistes et arrivés à sa hauteur, je regarde la jauge à carburant, nous sommes proche de la moitié, nous ne trouverons pas de stations avant Outat Oulad El Haj, il n'est pas raisonnable de continuer seuls, surtout que l'on ne sait si après Berkine la piste est praticable, décision est prise de retourner à la route bitumée et de rejoindre Guercif. Nous n'irons pas à Berkine ce coup-ci...
)
Nous atteindrons Guercif vers 13 h, nous nous arrêtons à l'entrée dans un restaurant. Après le repas nous faisons des courses, le plein et nous dirigeons vers Outat Oulad El Haj - Missour par la nationale
Le radier ou pont a été emporté par les crues de l'oued Moulouya, des enfants se baignent dans une des laisses d'eau.

Photos de biquettes sur le haut d'un camion

Après Missour nous prenons la direction d'Enjil
J'affiche les traces de parcours du guide Gandini Tome 1 sur ma carte, nous voyons une piste possible qui repique sur la route de Missour à Zebzat

Nous apercevons des restes de cette piste mais elle a été emportée par un oued et n'est plus empruntée... et restera vraisemblablement abandonnée.
Il est 18 h 30, nous recherchons un bivouac un peu abrité car il y a de fortes rafales de vent, finalement nous nous installerons dans la vallée qui est large et où le vent a faibli


Lundi 15 Juin
Vallée d'Enjil - Ait Kermouss - Boulojoul - Jaffar
Trace du jour

Départ vers 8h55, la nuit a été très calme. Vu l'état des pistes qui ne sont plus fréquentées, nous décidons de privilégier des voies de communication qui mènent à des villages, j'en repère une sur la carte 250 K qui conduit au village de Tijane et qui doit rejoindre la route de Midelt.
On trouve le départ en sortant d'Enjil, la route est bitumée, un HDJ 100 ou 105 nous précède. On roule un à deux km et on arrive sur un espace clôturé, on pense dans un premier temps à un terrain militaire.

Le gardien sort en nous apercevant devant la grille, il parle très bien le français et la discussion s'engage. Nous sommes devant un élevage d'outardes géré par un groupe français : Reneco pour le compte des Emirats. Il nous fait entrer jusqu'à son poste de contrôle qu'il nous fait visiter, nous ne demanderons pas à aller voir l'élevage des outardes, car cela doit être restreint. Il y a 250 personnes qui travaillent sur ce site, il y en a un autre semblable à Missour. Les outardes sont élevées pour la chasse au faucon, ainsi que pour certains restaurants.
Voici des sites qui nous renseignent sur ce volatile
http://www.oiseaux.net/oiseaux/outarde.houbara.html"
Chasse et élevage des outardes
http://faucon-maroc.com/spip.php?article5"
Société française exploitante de ces établissements
http://www.reneco.net/theconcept.html"
La route s'arrête là, il n'y a pas moyen de contourner pour aller vers Tijane, retour sur la route d'Enjil
Je visualise les traces des parcours possibles et notre choix s'arrête sur une piste qui démarre à Ait Kermouss.
Arrivés sur Ait Kermouss, le départ est une route goudronnée que nous empruntons et poursuivons sur un km, sur l'écran je m'aperçois que le cap est mauvais que nous avons raté un départ de piste à droite, nous redescendons et apercevons cette piste qui démarre à quelques dizaines de mètres du carrefour.
La piste reste en fond de vallée sur quelques kms, le long des champs, elle est un peu chaotique car argileuse, mais c'est sec.

Anon en bord de piste

Un troupeau de moutons est groupé sur la piste, dur de les faire déplacer, On aperçoit un peu plus loin deux autres moutons dont un est au sol.

Arrivés à leur hauteur on s'aperçoit que celui qui est au sol a une patte cassée, maintenu avec une attelle en bois, le deuxième mouton restera devant sans broncher comme pour protéger celui blessé, comme quoi il y a un esprit d'entraide au niveau des animaux.

Vestige d'un canal d'irrigation

On traverse un petit oued, je m'en approche et découvre des têtards, comme quoi il y a quelques temps que les eaux coulent.


En amont du village d'Ait Hamza, quelques corbeaux peu effarouchés nous observent

Nous traversons le village d'Ait Hamza et apercevons un groupe de femmes qui préparent un tissage. On s'arrête pour les saluer et faire quelques photos.


Elles cuisent du pain dans un four à gaz, l'une d'elles nous propose un de ses pains, nous la remercions vivement mais nous en avons plusieurs dans la cellule, c'est vraiment très gentil.

Elle nous fera voir les outils pour travailler la laine. On ne saura pas ce qu'elles préparaient avec les fils tendus? un tapis, une couverture?


Vieil olivier en sortant du village



A un km du village nous découvrons un engin de forage qui est bloqué sur la piste, une roue embourbée. Ils nous font comprendre qu'ils attendent un tracteur pour les aider à sortir. Ils ne parlent pas français, nous échangeons avec des gestes et des inscriptions sur le sol. Je leur demande jusqu'à quelle profondeur ils peuvent forer?, Ils inscrivent 300, donc 300 m, je suis un peu surpris, le responsable me fait voir le rouleau de câble, effectivement il est important.

Arrivée du tracteur, un quatre roues motrices tout neuf !!


Et c'est reparti, nous passerons sans problème car c'est en partie empierré, la foreuse est passée trop à gauche

On voit beaucoup de champs avec des systèmes d'irrigation par goutte à goutte

On quitte la vallée, la piste s'élève vers le sommet du massif avec de beaux fronts rocheux



Il y a de belles prairies avec des fleurs violettes, rouges


Lac entouré de pâturages bien verts

On redescend vers une maison

Un vieux monsieur vient à notre rencontre, il y a un carrefour de deux pistes, elles sont peu empruntées, il nous indique que nous avons le choix en prononçant deux noms de villages dans les deux directions. Nous choisissons celle de droite

Au bout de 4 à 5 kms nous faisons halte pour le repas, le temps se couvre


Nous repartons et arrivons au village d'Achlouj. La piste enjambe un ru d'eau mais il manque une plaque bétonnée, trois femmes sont en train de faire leur lessive en aval. En nous voyant arriver, les deux plus jeunes se mettent à remuer des pierres pour les caler dans le ru d'eau, je sors pour les aider, certaines sont plutôt lourdes. Jacqueline leur offrira deux tee shirts.



A la sortie du village on retrouve la route bitumée qui mène à Ait Kermouss, j'ai sur la carte une autre trace qui permettrait de faire quelques dizaines de km de plus, nous jardinons un quart d'heure pour la trouver et commençons à nous y engager, elle devient vite boueuse, le temps est très menaçant, nous décidons de retourner à Ait Kermouss par la route.
Heureusement, il se met à pleuvoir abondamment



On se dirige vers Midelt, à une dizaine de km en amont, nous prenons la direction du cirque de Jaffar par le plateau de l'Arid, face au Djebel Ayachi qui est dans la brume.

La route est maintenant bitumée, nous la quittons à hauteur d'une des pistes qui mène à Jaffar
Nous trouvons un coin de bivouac qui surplombe un oued, donc pas de risque.


Il pleut toute la soirée et le début de nuit.

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Deuxième partie
Samedi 13 Juin
Bab El Arba - Oued Melloulou -Tammast - Djebel Iblane
Trace du jour

Nous voici dans le Moyen Atlas, au réveil le soleil est de retour, nous partons à 9 h 10, la température est de 28 °C.

Petite halte pour admirer le paysage. Une voiture s'arrête à notre hauteur, le chauffeur nous souhaite "La bienvenue au Maroc", dans la discussion il nous fait part qu'il travaille à Oujda et qu'il a une maison à quelques kms d'ici où il vient se ressourcer dans la nature, sûr, que cela doit changer de la ville.


Aujourd'hui, nous décidons de partir sur une piste dont nous n'avons pas de traces ou d'itinéraires, qui est sur la carte au 100k. C'est un vrai boulevard sur une quinzaine de km, bien meilleure que certaines nationales.



Ensuite elle devient un peu plus cassante par endroit et semble moins fréquentée, elle descend sur le flanc du Djebel Al Hamar avec des vues magnifiques dans la vallée que nous surplombons. L'eau a creusé des ravines et sillons dans des marnes et argiles





Arrivés dans la vallée, nous approchons de ces creusements




Nous trouvons un carrefour de pistes et optons pour celle de gauche. Nous arrivons dans un village au bord de l'Oued Melloulou, notre objectif est de trouver un passage pour rejoindre la rive opposée. J'interroge un habitant du village qui ne parle pas français et comme je ne parle pas non plus l'arabe, je lui fais comprendre par gestes que nous voulons passer sur l'autre rive, là il me fait comprendre qu'il faut aller en amont, vraisemblablement par l'autre piste que nous avons croisée deux à trois kms en amont
Trace sur carte au 100 K

La deuxième piste nous conduit à un nouveau village, je demande par gestes si la piste sur laquelle nous sommes traverse bien l'oued, je comprends que oui. Nous voici empruntant cette piste qui est très peu fréquentée par les véhicules à quatre roues, cela passe tout de même. Nous arrivons au niveau de l'oued, nous ne voyons pas de gué, l'oued Melloulou coule bien. Une petite fille et son frère font le plein d'eau de bidons qu'ils chargent sur un âne. On l'interroge toujours par geste savoir si elle connait un passage, on comprend qu'il y en aurait un mais plus loin...


Remontée dans le village en faisant demi tour sur les galets.
Là nous trouvons un monsieur qui parle français qui nous sert d'interprète avec deux autres messieurs dont un qui semble bien connaître le passage. On comprend que des Toyota y passent, ils regardent sous le DMax voir si c'est un quatre roues motrices et pour eux on doit passer. J'hésite à y retourner car il va falloir rouler dans l'Oued, il n'y a pas de gué


Jacqueline remonte avec moi, le monsieur a de l'eau jusqu'à mi cuisse, il nous guidera précisément sur les quelques dizaines de mètres de cette traversée, d'ailleurs on voit la hauteur d'eau sur son short une fois hors de l'eau.

Nous sommes l'attraction du jour, de jeunes enfants accourent du village en face. Une fois sur la berge nous roulons encore une centaine de mètres sur les galets et sable, et retrouvons une piste qui est gorgée d'eau dans des champs et plantations d'oliviers qui est tout de même praticable. Nous remercions ces messieurs pour leur gentillesse et leur assistance pour cette traversée, nous leur offrons un paquet de cigarettes. Je ne fume pas mais j'en achète une cartouche sur le ferry que je distribue lorsqu'on nous rend des services.
Photo de l'Oued Melloulou depuis la remontée

Nous remontons sur la rive opposée, la piste est maintenant bonne, c'est le moyen de communication du village Mzagrou vers un carrefour à Ras el Ksar avec une route bitumée. Sur ce trajet nous croisons un chantier de forage, d'ailleurs sur notre voyage nous en avons vu plusieurs autres.

A hauteur de Ras el Ksar nous trouvons un carrefour avec une piste qui part dans le village et une route bitumée dont nous ne connaissons pas la direction, j'ai la carte au 100 K sur l'écran de navigation. Nous décidons de poursuivre par la piste qui traverse le village.
Photo d'un abri dans le village

Village de Ras el Ksar

On fera une halte en bord de piste à quelques kms du village pour le repas, il y a de grosses rafales de vent, nous mangerons à l'intérieur de la cellule.
Nous poursuivons, la piste est correcte

Nous trouvons un carrefour et optons pour celle de droite ce coup-ci, faut bien varier

Nous traversons des rigoles d'irrigations pour les champs et arrivons à hauteur d'un nouveau village : Meskaret sur notre carte. Un groupe d'enfants joue et fait de la lessive dans un ru d'eau bétonné

Un homme vient à notre rencontre, par ces gestes et paroles on comprend qu'il faudrait aller à Berkine et qu'il faut tourner, nous ne décoderons pas bien sur ce coup là... On poursuit la piste qui est par endroit un peu cassante


Au bout de 5 à 6 km nous croisons un fourgon Mercédès bien chargé, le chauffeur nous fait comprendre qu'il nous faut faire demi-tour, une jeune fille à ce moment là descend, c'est une étudiante en chimie, elle parle bien français et nous indique que la piste sur laquelle nous sommes, mène au village de Tammast et c'est le terminus !!! Ils se dirigent vers Guercif, elle nous dit que nous pourrons nous diriger également vers Berkine !! Etant à 3 km de ce village on décide d'aller voir, nous ne sommes pas pressés.
On s'arrêtera à quelques centaines de mètres sur un promontoire qui domine un peu la vallée et ferons demi tour.


Vue du paysage en aval

Vue sur le retour

Nous repassons à hauteur du village de Meskaret, retrouvons le fourgon Mercédès qui fait du transport de personnes et marchandises.

Il est 18 h 30, nous recherchons un coin de bivouac. A hauteur du carrefour de pistes nous optons maintenant pour la piste qui descend vers l'oued, le traversons sur un radier bétonné et quelques centaines de mètres plus loin nous trouvons un coin plat en bord de piste qui nous convient.

Dimanche 14 Juin
Djebel Iblane - Guercif - Outat Oulad El Haj - Missour - Vallée direction Enjil *
Trace du jour

En regardant le point où nous nous trouvons sur la carte Michelin, on se dit que pour aller vers Berkine il nous faut retourner au village de Ras el Ksar et trouver la piste ou la route qui y mène.

Vues depuis le bivouac


Traversée de l'oued sur le radier bétonné


Vue de la piste retour sur Ras El Ksar

Vue du village de Ras El Ksar

Ru d'eau bétonné pour l'irrigation à l'entrée du village

Arrivés au carrefour avec la route bitumée on ne voit pas d'autres pistes ou routes si ce n'est celle de la veille qui mène au village de Mzagrou, on prend le goudron espérant trouver un carrefour vers la droite qui nous conduira à Berkine
A la sortie du village la route a souffert des crues d'un oued


Au bout de quelques km toujours pas de carrefour


Nous atteindrons Guercif vers 13 h, nous nous arrêtons à l'entrée dans un restaurant. Après le repas nous faisons des courses, le plein et nous dirigeons vers Outat Oulad El Haj - Missour par la nationale
Le radier ou pont a été emporté par les crues de l'oued Moulouya, des enfants se baignent dans une des laisses d'eau.

Photos de biquettes sur le haut d'un camion

Après Missour nous prenons la direction d'Enjil
J'affiche les traces de parcours du guide Gandini Tome 1 sur ma carte, nous voyons une piste possible qui repique sur la route de Missour à Zebzat

Nous apercevons des restes de cette piste mais elle a été emportée par un oued et n'est plus empruntée... et restera vraisemblablement abandonnée.
Il est 18 h 30, nous recherchons un bivouac un peu abrité car il y a de fortes rafales de vent, finalement nous nous installerons dans la vallée qui est large et où le vent a faibli


Lundi 15 Juin
Vallée d'Enjil - Ait Kermouss - Boulojoul - Jaffar
Trace du jour

Départ vers 8h55, la nuit a été très calme. Vu l'état des pistes qui ne sont plus fréquentées, nous décidons de privilégier des voies de communication qui mènent à des villages, j'en repère une sur la carte 250 K qui conduit au village de Tijane et qui doit rejoindre la route de Midelt.
On trouve le départ en sortant d'Enjil, la route est bitumée, un HDJ 100 ou 105 nous précède. On roule un à deux km et on arrive sur un espace clôturé, on pense dans un premier temps à un terrain militaire.

Le gardien sort en nous apercevant devant la grille, il parle très bien le français et la discussion s'engage. Nous sommes devant un élevage d'outardes géré par un groupe français : Reneco pour le compte des Emirats. Il nous fait entrer jusqu'à son poste de contrôle qu'il nous fait visiter, nous ne demanderons pas à aller voir l'élevage des outardes, car cela doit être restreint. Il y a 250 personnes qui travaillent sur ce site, il y en a un autre semblable à Missour. Les outardes sont élevées pour la chasse au faucon, ainsi que pour certains restaurants.
Voici des sites qui nous renseignent sur ce volatile
http://www.oiseaux.net/oiseaux/outarde.houbara.html"
Chasse et élevage des outardes
http://faucon-maroc.com/spip.php?article5"
Société française exploitante de ces établissements
http://www.reneco.net/theconcept.html"
La route s'arrête là, il n'y a pas moyen de contourner pour aller vers Tijane, retour sur la route d'Enjil
Je visualise les traces des parcours possibles et notre choix s'arrête sur une piste qui démarre à Ait Kermouss.
Arrivés sur Ait Kermouss, le départ est une route goudronnée que nous empruntons et poursuivons sur un km, sur l'écran je m'aperçois que le cap est mauvais que nous avons raté un départ de piste à droite, nous redescendons et apercevons cette piste qui démarre à quelques dizaines de mètres du carrefour.
La piste reste en fond de vallée sur quelques kms, le long des champs, elle est un peu chaotique car argileuse, mais c'est sec.

Anon en bord de piste

Un troupeau de moutons est groupé sur la piste, dur de les faire déplacer, On aperçoit un peu plus loin deux autres moutons dont un est au sol.

Arrivés à leur hauteur on s'aperçoit que celui qui est au sol a une patte cassée, maintenu avec une attelle en bois, le deuxième mouton restera devant sans broncher comme pour protéger celui blessé, comme quoi il y a un esprit d'entraide au niveau des animaux.

Vestige d'un canal d'irrigation

On traverse un petit oued, je m'en approche et découvre des têtards, comme quoi il y a quelques temps que les eaux coulent.


En amont du village d'Ait Hamza, quelques corbeaux peu effarouchés nous observent

Nous traversons le village d'Ait Hamza et apercevons un groupe de femmes qui préparent un tissage. On s'arrête pour les saluer et faire quelques photos.


Elles cuisent du pain dans un four à gaz, l'une d'elles nous propose un de ses pains, nous la remercions vivement mais nous en avons plusieurs dans la cellule, c'est vraiment très gentil.

Elle nous fera voir les outils pour travailler la laine. On ne saura pas ce qu'elles préparaient avec les fils tendus? un tapis, une couverture?


Vieil olivier en sortant du village



A un km du village nous découvrons un engin de forage qui est bloqué sur la piste, une roue embourbée. Ils nous font comprendre qu'ils attendent un tracteur pour les aider à sortir. Ils ne parlent pas français, nous échangeons avec des gestes et des inscriptions sur le sol. Je leur demande jusqu'à quelle profondeur ils peuvent forer?, Ils inscrivent 300, donc 300 m, je suis un peu surpris, le responsable me fait voir le rouleau de câble, effectivement il est important.


Arrivée du tracteur, un quatre roues motrices tout neuf !!


Et c'est reparti, nous passerons sans problème car c'est en partie empierré, la foreuse est passée trop à gauche

On voit beaucoup de champs avec des systèmes d'irrigation par goutte à goutte

On quitte la vallée, la piste s'élève vers le sommet du massif avec de beaux fronts rocheux



Il y a de belles prairies avec des fleurs violettes, rouges


Lac entouré de pâturages bien verts

On redescend vers une maison

Un vieux monsieur vient à notre rencontre, il y a un carrefour de deux pistes, elles sont peu empruntées, il nous indique que nous avons le choix en prononçant deux noms de villages dans les deux directions. Nous choisissons celle de droite

Au bout de 4 à 5 kms nous faisons halte pour le repas, le temps se couvre


Nous repartons et arrivons au village d'Achlouj. La piste enjambe un ru d'eau mais il manque une plaque bétonnée, trois femmes sont en train de faire leur lessive en aval. En nous voyant arriver, les deux plus jeunes se mettent à remuer des pierres pour les caler dans le ru d'eau, je sors pour les aider, certaines sont plutôt lourdes. Jacqueline leur offrira deux tee shirts.



A la sortie du village on retrouve la route bitumée qui mène à Ait Kermouss, j'ai sur la carte une autre trace qui permettrait de faire quelques dizaines de km de plus, nous jardinons un quart d'heure pour la trouver et commençons à nous y engager, elle devient vite boueuse, le temps est très menaçant, nous décidons de retourner à Ait Kermouss par la route.
Heureusement, il se met à pleuvoir abondamment



On se dirige vers Midelt, à une dizaine de km en amont, nous prenons la direction du cirque de Jaffar par le plateau de l'Arid, face au Djebel Ayachi qui est dans la brume.

La route est maintenant bitumée, nous la quittons à hauteur d'une des pistes qui mène à Jaffar
Nous trouvons un coin de bivouac qui surplombe un oued, donc pas de risque.


Il pleut toute la soirée et le début de nuit.

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