Le Grand Nord Québécois, Caniapiscau et les Terres Indiennes
Posté : sam. 4 août 2012 19:14
Voilà, partit le 21 juillet 2012, nous sommes rentrès de ce périple de 4560 km à travers les chemins du Québec.
80% de pistes, et le reste en routes asphaltées.
Samedi
Le Mercedes est bien chargé, avec 100 L de diesel dans le jerrycans sur le toit. Comme je part seul, il est vraiment très chargé, dailleurs il est bas du cul

Départ prévu à 6h00, mais finallement, il sera à 8h00. Direction Saint Michel des Saints, où on entrera dans le bois après avoir refait le plein de diésel. Dès les premiers tours de roues, il est incontrôlable sur le chemin, il me surprend, je ne le reconnais pas. Ok, il est chargé, même sur le toit, mais quand même.....Ok, je vais lever le pied. Arrêt à Wemotaci (Réserve Indienne Atikamek) pour refaire le plein et on continu.
Vers 13h00, lors d'un arrêt pour manger en vitesse, il me vient à l'idée de vérifier la pression, puisque je viens juste de faire changer mes pneus. Ouch,,ils m'ont surgonflé les mud à presque plus de 4 bars. Je redescend le tout entre 2.2 bars.
On reprend la route, et c'est nettement mieux, et plus confortable. Petit tour au barrage du Gouin, puis on continu notre chemin vers la pourvoirie du camp Cooper, où j'avais planifié de dormir. Comme on apris du retard le matin au départ, il faut que je rattrappe le temps perdu, donc, je vais quand même rouler jusqu'à Cooper, où j'arrive au bivouac vers 19h00. Je pose la tente 2", on mange, puis avant de me coucher, je décide d'aller garer le Mercedes en pente, car c'est la première fois que je laisse le frigo ARB toute la nuit sur la baterie. Donc, au cas où, je pourrais toujours démarrer en descente sur la compression.
Dimanche
De bonne heure on lève le camp, le frigo marche toujours (pas mis en sécurité), et le Mercedes démarre. Direction Chapais. Il y a des arbres en travers du chemin, mais c'est vraiment beau. Et puis, oups, on commence à voir les ligne Haute Tension d'Hydro-Québec. Ce sont des lignes à 735 000 Volts. Notre chemin se poursuit jusqu'à Chapais, où nous sortons du bois pour prendre la route pour Chibougamau.
On refait le plein à Chibougamau, puis direction la Route du Nord.

La route du Nord, est un chemin forestier isolé, qui s'étend sur 407 km. Et quand on dit isolé, c'est isolé. Il n'y a rien, mis à part 1 station service au village Cri de Nemaska.
Tout au long du chemin, on en profite pour explorer les chemins qui sont aux abords, et on va voir ce qu'il y a d'inscrit sur mes notes, cvomme par exemple la rivière Rupert côté Route du Nord.... Le voyage se passe N°1. Nous arrivons au relais avant Nemaska, mais comme il est fermé, on ne pourra pas faire le plein. On cherche donc à camper dans le coin. Comme on a un peu de temps, on ira visiter le village de Nemaska. En allant au village, j'ai vu un beau spot abrité dans la réserve. Le temps est couvert, et il ne fait pas chaud. Arrivé à Nemaska, je vois que la station de gaz est ouverte. On refait le plein, et je leur demande gentillement si je peux camper pour la nuit dans le spot que j'ai repéré avant (car il est formellement interdit de s'installer dans une réserve indienne, sans leur permission). On me répond : oui pas de problème. Donc, visite du village indien, puis nous regagnerons le spot pour le bivouac.

Toute la soirée, je vais observer un ballet incessant de pick-up, qui viennent faire demi-tour près du bivouac, et qui repartent. Le mot a été donné que quelqu’un campe sur leurs terres (ce qui est formellement interdit sans leur autorisation), et ils viennent les uns après les autres, observer ce qu’il se passe.
Au moins, ce soir-là, on aura été l’attraction du village. C’est idiot, mais j’ai l’impression de me retrouver au temps du Far-West, avec les indiens qui venaient épier discrètement « l’homme blanc ». C’est tout à fait l’impression qui m’a été donnée ce soir-là.
Lundi
On quitte Nemaska, pour nous rendre vers Radisson. Toujours sur la route du Nord, je vois 2 motos arrêetées sur le bord. Je stoppe pour savoir si tout est OK, et puis on jase avec les motards, et petite série de photos. Jusque là, je roule à 2500 tr/mn, soit 80 km/h, et le G consomme 13L/100 à ce régime (chargé comme un baudet).

100 km plus loin, nous arrivons à l'intersection de la route de la Baie James. Tout en montant, on ira voir ce qu'il y a d'inscrit sur mes notes, mais j'accélère un peu jusqu'à 95km/h, soit entre 3000 et 3500 tr/mn.

Nous arrivons au relais du km381, où nous refaisons le plein du réservoir. Ouch : 20L/100. Bon, ben je vais redescendre le régime à 2500tr/mn. C'est vrai que les jerrycans sur le toit n'aide pas à la consommation. Déjà que le G est taillé à la serpe, c'est un mur que j'ai sur le toit, en plus comme on part seul pour ce voyage, le Mercedes qui chargé plus que d'ordinaire, tout pour se déprendre en cas de besoin. Puis on continu notre chemin vers Radisson. On y refait le plein, puis on se dirige vers Chisasibi. Je vais essayer de trouver un spot pour le bivouac en chemin. Tout à coup, je vois un petit chemin qui s'enfonce dans les arbres, je décide d'aller l'explorer.
Ca donne sur une prairie entourée d'arbres. Parfait, on dormira là. Mais il fait froid en tabarouette. Du coup on mange dans le grans l'abris Base Quechua, et on couchera dans la petite 2 secondes. Il ne va pas tarder à mouiller, et il fait vraiment froid.

Mardi
Après une bonne nuit de repos malgré le froid, nous nous rendons à Chisaibi. (dernier village Cri d'Eeyou Istchi accéssible par la route). Petite visite du village, et comme il est de bonne heure, il n'y a personne.Puis nous prenons le chemin vers Fort George et les rives de la Baie James. Il fait froid, et il mouille.

En chemin, nous avons la chance de rencontrer un ours, qui surpris par le bruit du moteur, détalera au galop pour s’enfoncer dans la végétation. Mais je dois reconnaitre, que je fus tout aussi surpris que lui. Tout en conduisant, je mets le téléobjectif, je vise. Clic, il est dans la boite.

On en profite pour refaire le plein dans le village. A 1.33$, c'est l'endroit le moins cher où nous fuelerons durant tout le voyage (puisque en réserve indienne c'est Hors Taxe), puis, nous prenons la direction de Radisson. On s'est enregistré pour visiter la centrale LG2, aujourd'hui renomée Robert Bourassa. C'est al aplus grosse centrale hydro-électrique soutairaine au monde. Elle se trouve à 137 m sous terre, et elle est grande comme 5 stades de foot. On a rendez-vous à 13h30, et la visite commence à 14h00. Le complexe est immense. Durant la visite, on aura la chance de voir un alternateur démonté. Ils sont en train de faire une réparation sur une turbine. Le rotor de l'alternateur est posé par terre. Il pèse plus de 300 tonnes. Gigantesque, puis dans la visite, nous descendrons dans un puit, et on verra le rotor tourner. C'est impressionnant ce voir ce rotor de plus de 300 tonnes, tourner à 153 tours minutes à 1 pouce du stator. L'arbre de transmission pèse lui 57 tonnes.
Enfin, on ressort de la centrale avec un autobus d'Hydro, pour aller voir le barrage et l'évacuateur de crues qui se nomme les escalier du géant. IMPRESSIONNANT. Chaque marche est grande comme 2 stades de foot et mesure 10 mètres de haut.
La visite terminée, on refait le plein, et on se rend jusqu'au Lac Duncan pour le bivouac. Il y a du monde, mais pas grave. Sauf que l'EPAIS à côté de moi, a laisser de quoi trainer dans son gasébo. Ce qui nous vaudra une visite impromptue. Vers minuit, un ours noir attiré par l’odeur alléchante d’un bon repas, est venu secouer les tentes. Pas le temps de prendre l’appareil photo. De toute façon, ce n’est pas le temps pour cela. On sort en criant avec des lampes pour le faire fuir, et finalement, il ira secouer un peu les embarcations. Plus de peur que de mal, car un ours dans un campement peut faire de sérieux dégâts. Ici lorsqu'on dit, de ne pas laisser trainer quoi que ce soit au bivouac, ce n'est pas pour rien.
Mercredi
On quitte le lac Duncan, pour s'engager sur la Transtaïga, direction la pourvoirie Mirage.
La Transtaïga, est une piste privée (hydro-Québec), longue de presque 700 km. C'est un peu, comme si on roulait sur une piste de l'EDF, pendant 700 bornes.
La piste est Heavy-Duty, comme on dit ici, c'est à dire super solide. Lors de la constructions des 5 centrales le long de la transtaïga, elle était emprunté par des convois exeptionnels de plus de 500 tonnes, pour acheminer les turbines, rotors.... Bref, il fallait du solide, et franchement, elle est en meilleurs état que bien des routes et autoroutes provinciales au Québec.
Là aussi, on en profite pour visiter tout ce qu'il y a à voir. On arrive enfin en fin d'après midi à la pourvoirie. On refait le plein à 1.82$/L, puis on cherche un coin pour dormir. 1 ou 2 km plus loin, je repère un très beau spot, mais il est dans les terres de l apourvoirie. Demi tour, et on va demander au gérant, si on peut camper dans ce spot pour la nuit. Pas de problème, on a son accord. Donc dodo là bas. Il mouille et fait froid, à tel point que si d'habitude la chienne dort dans le 4x4, ce soir là, on l'a faite rentrer dans l'abris Base, et on l'a couché entre nous deux pour avoir sa chaleur animale.

Jeudi
après une bonne nuit à la chaleur de Voice, on prend le chemein direction Brisay et Caniapiscau.
En fin de matinée, nous arrivons à Brisay. On monte au belvédère d'Hydro pour prendre quelques photos. Le belvédère est fermé par une porte, et il est vitré tout le tour. Parfait, on va manger à l'abris du vent. Puis nous repartons vers caniapiscau, en allant visiter d'abord les autres points de la centrale.

Vers 15h00 : CANIAPISCAU nous voilà.
La première digue est en vue. Bien sûr interdit de circuler dessus, dailleurs la barrière est fermée avec un cadenas. Je vois un chemin qui descend au pied de la digue, et qui remonte de l'autre côté vers le barrage. La barrière est ouverte, pas de cadenas, mais il y a une chaine qui pend, et il y a aussi un panneau qui dit accès aux personnes autorisées seulement. Dans le fond, je vois un piuck-up de la maintenance. Je décide donc de leur demander si on peut aller plus loin ou pas. On descend donc au pied de la digue, on la traverse et on remonte en face. Je m'arrête devant l'évacuateur Duplantier où il y a des travaux. Leur pick-up est ouvert mais je ne vois personne. Au bout d'1/4 d'heure, je vois 2 ouvriers qui reviennent de la pêche C'est ok, on peut continuer, et la barrière n'est pas refermée. Cool, on continu.
On roule sur l'évacuateur Duplantier, puis on prend le chemin qui descend au pied du barrage. On le longe et on remonte en face en direction de KA2.
Square Hole Island est en vue, ce qui signifie qu'on approche du bout du chemin. Effectivement, on peu plus loin, on ne pourra plus progresser, et il faudra alors faire demi tour. Il fait 2° Celsius en plein après midi, et il mouille. Les tentes sont trempées.

Il nous vient alors à l'idée de redescendre vers brisay dans le belvédère abrité. Mais avant, on ira explorer les autres chemins de Caniapiscau.
Nous arrivons donc à Brisay le soir dans le belvédère. On mange à l'abris, puis on pousse les tables et les chaises, pour y installer le matelas gonflable par terre. Au moins on dormira à l'abris du vent et de l apluie. Et j'en profite pour faire des photos by night.
Vendredi
On redescend la transtaïga, et je refait le plein avec mes jerrycans en n'en gardant unje de réserve. On ira jusqu'au Lac Sakami au km 56 de la transtaïga. J'installe les tente, et un gars qui est là, vient nous saluer avec des bières fraiches. C'est Marc, un gars de l'abitibi, qui est venu là avec sa femme et ses 5 enfants, sa roulottes, son bateau, ses 2 pick-up. Il est full equip : génératrice, poste à souderr, 6 tires de spare.
Bref, on prend une brosse (beuverie) et on mange ensemble. Il me dit que si demain je suis toujours là, on mangera ensemble de l'orignal qu'il a chassé. Ok, on reste. on en profitera pour prendre donc, une journée de repos.
le Samedi donc sur les bords du lac à se prelasser, et comme pour une fois il fait beau et chaud : séance lavage et séchage au bord du lac. C'est le premier jour de beau temps que l'on a, et le soir : 2ème brosse et Orignal.
Dimanche
Bon on reprend la route. On descend la route de la Baie James, jusqu'au km 138 : le Lac Rodayer. Super beau spot, et on descendant on poursuit notre visite des lieux interressants.
Un peu avant d’arriver à Matagami, je vois un pick-up et une remorque sur le bas-côté. Les roues de la remorque sont enlevées, et un monsieur d’un certain âge en train de travailler dessus. J’arrête illico le Mercedes pour voir s’il a besoin d’aide. Il me dit merci, mais que non, il est mécanicien à la retraite et que c’est OK.
Puis, reconnaissant mon accent français, il rétorque :
« Ah ben tabarnouche, t’es le seul à avoir arrété. Même la police n’a pas stoppé. Ostie, faut que ce soit un français qui s’arrête. Mon gars, t’es ben smart ».
Finalement, j’ai passé 1 heure avec lui à l’aider à réparer, et c’est sur une solide poignée de mains que nos routes se séparent. Lui, il monte dans le Nord.
Lundi
On rejoint Matagami pour refaire le plein et j'en profite pour remplir 1 jerrycan, puis on descend vers Lebel sur Quévillon en prennant le chemin forestier RO 1005. Là on reprend la route juèsqu'à Sennettere, on nous rentrerons de nouveau dans les bois pour se diriger vers Parent.
C'est la fin d'après midi, et je cherche un spot pour le bivouac. Je rencontre un gars (qui est chasseur), et je lui demande s'il connait un coin pour me poser. Il me dit qu'il y a un beau spot, mais de ne pas y aller, car en ce moment il y a des ours qui sont agressifs. ils ont attaqué quelqu'un la semaine dernière, et ils ont du en abattre un à la 303, mais que 30 km plus loin, il y a un beau spot en bordure de rivière. On va donc l'écouter
Vous savez quoi : dans la nuit, il a encore plu.
Mardi
On continu notre chemin vers parent. Le chemin est barré pour travaux, et il faut faire un détour de 68 km en prennant le chemin Quad Transquébec 70 Est. La déviation passe par là, et c'est beau.On passe ensuite paar le Nord aux canaux du gouin, puis petit arrêt à la Patate du Guoin avant de continuer sur Parent ou je remet du diesel. (On est en plein bois, et d'un coup surgit une cabane en bois, qui vend à boire et à manger, dont des frites). On descend le chemin qui va vers Mont Laurier, et il se remet à pleuvoir et pas qu'à peu près. On décide donc, de rentrer direct à la maison, où on y arrive fatigué vers 21h00.
Voilà, c'est la fin du voyage, pendant lequel on aura fait 4560 km, le plus possible par les chemins, et avec comme compagnon de route la pluie et le froid.
Voilà, l'ensemble des photos :
https://picasaweb.google.com/1117020090 ... PzQ9ZnNwQE#"
Un article complet de ce voyage va paraitre dans le prochain numéro de Mondial 4x4 (septembre octobre 2012).
Les points forts de ce voyage :
* Jusqu'à maintenant, ma femme ne voulait pas d'une tente de toit. Bon, ben j'ai gagné, finalement elle est d'accord pour en installer une sur le Merco. Donc, prochain achat, une Maggio ou autre de ce style
* POur les Longs voyages (et les distances sont grandes ici), elle s'est vite aperçu que les fougueux chevaux du 300 GD atmo c'est pas le top
Donc elle m'a dit : et si on vend notre maison de france, ce serait top de prendre un pick-up, et d'y mettre une cellule amovible pour les longs voyages.
Donc je penses, que pour l'an prochain, je viens de gagner mon pick-up Dodge Ram édition Outdoorsman V8 neuf
et il restera juste à y mettre une cellule amovible d'occas (et ici on en trouve à la pelle autours de 3 ou 4000$).
Mais bon, c'est sous condition de vendre notre maison à Tende.
Et si on a cela, le prochain gros voyage, serait chez les Inuits dans les Territoires du Nord Ouest et le Nord de l'Alaska.
J'aime bien ce voyage sous la flotte et le froid qui a écoeuré ma femme
80% de pistes, et le reste en routes asphaltées.
Samedi
Le Mercedes est bien chargé, avec 100 L de diesel dans le jerrycans sur le toit. Comme je part seul, il est vraiment très chargé, dailleurs il est bas du cul

Départ prévu à 6h00, mais finallement, il sera à 8h00. Direction Saint Michel des Saints, où on entrera dans le bois après avoir refait le plein de diésel. Dès les premiers tours de roues, il est incontrôlable sur le chemin, il me surprend, je ne le reconnais pas. Ok, il est chargé, même sur le toit, mais quand même.....Ok, je vais lever le pied. Arrêt à Wemotaci (Réserve Indienne Atikamek) pour refaire le plein et on continu.
Vers 13h00, lors d'un arrêt pour manger en vitesse, il me vient à l'idée de vérifier la pression, puisque je viens juste de faire changer mes pneus. Ouch,,ils m'ont surgonflé les mud à presque plus de 4 bars. Je redescend le tout entre 2.2 bars.
On reprend la route, et c'est nettement mieux, et plus confortable. Petit tour au barrage du Gouin, puis on continu notre chemin vers la pourvoirie du camp Cooper, où j'avais planifié de dormir. Comme on apris du retard le matin au départ, il faut que je rattrappe le temps perdu, donc, je vais quand même rouler jusqu'à Cooper, où j'arrive au bivouac vers 19h00. Je pose la tente 2", on mange, puis avant de me coucher, je décide d'aller garer le Mercedes en pente, car c'est la première fois que je laisse le frigo ARB toute la nuit sur la baterie. Donc, au cas où, je pourrais toujours démarrer en descente sur la compression.
Dimanche
De bonne heure on lève le camp, le frigo marche toujours (pas mis en sécurité), et le Mercedes démarre. Direction Chapais. Il y a des arbres en travers du chemin, mais c'est vraiment beau. Et puis, oups, on commence à voir les ligne Haute Tension d'Hydro-Québec. Ce sont des lignes à 735 000 Volts. Notre chemin se poursuit jusqu'à Chapais, où nous sortons du bois pour prendre la route pour Chibougamau.
On refait le plein à Chibougamau, puis direction la Route du Nord.

La route du Nord, est un chemin forestier isolé, qui s'étend sur 407 km. Et quand on dit isolé, c'est isolé. Il n'y a rien, mis à part 1 station service au village Cri de Nemaska.
Tout au long du chemin, on en profite pour explorer les chemins qui sont aux abords, et on va voir ce qu'il y a d'inscrit sur mes notes, cvomme par exemple la rivière Rupert côté Route du Nord.... Le voyage se passe N°1. Nous arrivons au relais avant Nemaska, mais comme il est fermé, on ne pourra pas faire le plein. On cherche donc à camper dans le coin. Comme on a un peu de temps, on ira visiter le village de Nemaska. En allant au village, j'ai vu un beau spot abrité dans la réserve. Le temps est couvert, et il ne fait pas chaud. Arrivé à Nemaska, je vois que la station de gaz est ouverte. On refait le plein, et je leur demande gentillement si je peux camper pour la nuit dans le spot que j'ai repéré avant (car il est formellement interdit de s'installer dans une réserve indienne, sans leur permission). On me répond : oui pas de problème. Donc, visite du village indien, puis nous regagnerons le spot pour le bivouac.

Toute la soirée, je vais observer un ballet incessant de pick-up, qui viennent faire demi-tour près du bivouac, et qui repartent. Le mot a été donné que quelqu’un campe sur leurs terres (ce qui est formellement interdit sans leur autorisation), et ils viennent les uns après les autres, observer ce qu’il se passe.
Au moins, ce soir-là, on aura été l’attraction du village. C’est idiot, mais j’ai l’impression de me retrouver au temps du Far-West, avec les indiens qui venaient épier discrètement « l’homme blanc ». C’est tout à fait l’impression qui m’a été donnée ce soir-là.
Lundi
On quitte Nemaska, pour nous rendre vers Radisson. Toujours sur la route du Nord, je vois 2 motos arrêetées sur le bord. Je stoppe pour savoir si tout est OK, et puis on jase avec les motards, et petite série de photos. Jusque là, je roule à 2500 tr/mn, soit 80 km/h, et le G consomme 13L/100 à ce régime (chargé comme un baudet).

100 km plus loin, nous arrivons à l'intersection de la route de la Baie James. Tout en montant, on ira voir ce qu'il y a d'inscrit sur mes notes, mais j'accélère un peu jusqu'à 95km/h, soit entre 3000 et 3500 tr/mn.

Nous arrivons au relais du km381, où nous refaisons le plein du réservoir. Ouch : 20L/100. Bon, ben je vais redescendre le régime à 2500tr/mn. C'est vrai que les jerrycans sur le toit n'aide pas à la consommation. Déjà que le G est taillé à la serpe, c'est un mur que j'ai sur le toit, en plus comme on part seul pour ce voyage, le Mercedes qui chargé plus que d'ordinaire, tout pour se déprendre en cas de besoin. Puis on continu notre chemin vers Radisson. On y refait le plein, puis on se dirige vers Chisasibi. Je vais essayer de trouver un spot pour le bivouac en chemin. Tout à coup, je vois un petit chemin qui s'enfonce dans les arbres, je décide d'aller l'explorer.
Ca donne sur une prairie entourée d'arbres. Parfait, on dormira là. Mais il fait froid en tabarouette. Du coup on mange dans le grans l'abris Base Quechua, et on couchera dans la petite 2 secondes. Il ne va pas tarder à mouiller, et il fait vraiment froid.

Mardi
Après une bonne nuit de repos malgré le froid, nous nous rendons à Chisaibi. (dernier village Cri d'Eeyou Istchi accéssible par la route). Petite visite du village, et comme il est de bonne heure, il n'y a personne.Puis nous prenons le chemin vers Fort George et les rives de la Baie James. Il fait froid, et il mouille.

En chemin, nous avons la chance de rencontrer un ours, qui surpris par le bruit du moteur, détalera au galop pour s’enfoncer dans la végétation. Mais je dois reconnaitre, que je fus tout aussi surpris que lui. Tout en conduisant, je mets le téléobjectif, je vise. Clic, il est dans la boite.

On en profite pour refaire le plein dans le village. A 1.33$, c'est l'endroit le moins cher où nous fuelerons durant tout le voyage (puisque en réserve indienne c'est Hors Taxe), puis, nous prenons la direction de Radisson. On s'est enregistré pour visiter la centrale LG2, aujourd'hui renomée Robert Bourassa. C'est al aplus grosse centrale hydro-électrique soutairaine au monde. Elle se trouve à 137 m sous terre, et elle est grande comme 5 stades de foot. On a rendez-vous à 13h30, et la visite commence à 14h00. Le complexe est immense. Durant la visite, on aura la chance de voir un alternateur démonté. Ils sont en train de faire une réparation sur une turbine. Le rotor de l'alternateur est posé par terre. Il pèse plus de 300 tonnes. Gigantesque, puis dans la visite, nous descendrons dans un puit, et on verra le rotor tourner. C'est impressionnant ce voir ce rotor de plus de 300 tonnes, tourner à 153 tours minutes à 1 pouce du stator. L'arbre de transmission pèse lui 57 tonnes.
Enfin, on ressort de la centrale avec un autobus d'Hydro, pour aller voir le barrage et l'évacuateur de crues qui se nomme les escalier du géant. IMPRESSIONNANT. Chaque marche est grande comme 2 stades de foot et mesure 10 mètres de haut.

La visite terminée, on refait le plein, et on se rend jusqu'au Lac Duncan pour le bivouac. Il y a du monde, mais pas grave. Sauf que l'EPAIS à côté de moi, a laisser de quoi trainer dans son gasébo. Ce qui nous vaudra une visite impromptue. Vers minuit, un ours noir attiré par l’odeur alléchante d’un bon repas, est venu secouer les tentes. Pas le temps de prendre l’appareil photo. De toute façon, ce n’est pas le temps pour cela. On sort en criant avec des lampes pour le faire fuir, et finalement, il ira secouer un peu les embarcations. Plus de peur que de mal, car un ours dans un campement peut faire de sérieux dégâts. Ici lorsqu'on dit, de ne pas laisser trainer quoi que ce soit au bivouac, ce n'est pas pour rien.
Mercredi
On quitte le lac Duncan, pour s'engager sur la Transtaïga, direction la pourvoirie Mirage.
La Transtaïga, est une piste privée (hydro-Québec), longue de presque 700 km. C'est un peu, comme si on roulait sur une piste de l'EDF, pendant 700 bornes.
La piste est Heavy-Duty, comme on dit ici, c'est à dire super solide. Lors de la constructions des 5 centrales le long de la transtaïga, elle était emprunté par des convois exeptionnels de plus de 500 tonnes, pour acheminer les turbines, rotors.... Bref, il fallait du solide, et franchement, elle est en meilleurs état que bien des routes et autoroutes provinciales au Québec.
Là aussi, on en profite pour visiter tout ce qu'il y a à voir. On arrive enfin en fin d'après midi à la pourvoirie. On refait le plein à 1.82$/L, puis on cherche un coin pour dormir. 1 ou 2 km plus loin, je repère un très beau spot, mais il est dans les terres de l apourvoirie. Demi tour, et on va demander au gérant, si on peut camper dans ce spot pour la nuit. Pas de problème, on a son accord. Donc dodo là bas. Il mouille et fait froid, à tel point que si d'habitude la chienne dort dans le 4x4, ce soir là, on l'a faite rentrer dans l'abris Base, et on l'a couché entre nous deux pour avoir sa chaleur animale.

Jeudi
après une bonne nuit à la chaleur de Voice, on prend le chemein direction Brisay et Caniapiscau.
En fin de matinée, nous arrivons à Brisay. On monte au belvédère d'Hydro pour prendre quelques photos. Le belvédère est fermé par une porte, et il est vitré tout le tour. Parfait, on va manger à l'abris du vent. Puis nous repartons vers caniapiscau, en allant visiter d'abord les autres points de la centrale.

Vers 15h00 : CANIAPISCAU nous voilà.
La première digue est en vue. Bien sûr interdit de circuler dessus, dailleurs la barrière est fermée avec un cadenas. Je vois un chemin qui descend au pied de la digue, et qui remonte de l'autre côté vers le barrage. La barrière est ouverte, pas de cadenas, mais il y a une chaine qui pend, et il y a aussi un panneau qui dit accès aux personnes autorisées seulement. Dans le fond, je vois un piuck-up de la maintenance. Je décide donc de leur demander si on peut aller plus loin ou pas. On descend donc au pied de la digue, on la traverse et on remonte en face. Je m'arrête devant l'évacuateur Duplantier où il y a des travaux. Leur pick-up est ouvert mais je ne vois personne. Au bout d'1/4 d'heure, je vois 2 ouvriers qui reviennent de la pêche C'est ok, on peut continuer, et la barrière n'est pas refermée. Cool, on continu.
On roule sur l'évacuateur Duplantier, puis on prend le chemin qui descend au pied du barrage. On le longe et on remonte en face en direction de KA2.
Square Hole Island est en vue, ce qui signifie qu'on approche du bout du chemin. Effectivement, on peu plus loin, on ne pourra plus progresser, et il faudra alors faire demi tour. Il fait 2° Celsius en plein après midi, et il mouille. Les tentes sont trempées.

Il nous vient alors à l'idée de redescendre vers brisay dans le belvédère abrité. Mais avant, on ira explorer les autres chemins de Caniapiscau.
Nous arrivons donc à Brisay le soir dans le belvédère. On mange à l'abris, puis on pousse les tables et les chaises, pour y installer le matelas gonflable par terre. Au moins on dormira à l'abris du vent et de l apluie. Et j'en profite pour faire des photos by night.
Vendredi
On redescend la transtaïga, et je refait le plein avec mes jerrycans en n'en gardant unje de réserve. On ira jusqu'au Lac Sakami au km 56 de la transtaïga. J'installe les tente, et un gars qui est là, vient nous saluer avec des bières fraiches. C'est Marc, un gars de l'abitibi, qui est venu là avec sa femme et ses 5 enfants, sa roulottes, son bateau, ses 2 pick-up. Il est full equip : génératrice, poste à souderr, 6 tires de spare.
Bref, on prend une brosse (beuverie) et on mange ensemble. Il me dit que si demain je suis toujours là, on mangera ensemble de l'orignal qu'il a chassé. Ok, on reste. on en profitera pour prendre donc, une journée de repos.
le Samedi donc sur les bords du lac à se prelasser, et comme pour une fois il fait beau et chaud : séance lavage et séchage au bord du lac. C'est le premier jour de beau temps que l'on a, et le soir : 2ème brosse et Orignal.
Dimanche
Bon on reprend la route. On descend la route de la Baie James, jusqu'au km 138 : le Lac Rodayer. Super beau spot, et on descendant on poursuit notre visite des lieux interressants.
Un peu avant d’arriver à Matagami, je vois un pick-up et une remorque sur le bas-côté. Les roues de la remorque sont enlevées, et un monsieur d’un certain âge en train de travailler dessus. J’arrête illico le Mercedes pour voir s’il a besoin d’aide. Il me dit merci, mais que non, il est mécanicien à la retraite et que c’est OK.
Puis, reconnaissant mon accent français, il rétorque :
« Ah ben tabarnouche, t’es le seul à avoir arrété. Même la police n’a pas stoppé. Ostie, faut que ce soit un français qui s’arrête. Mon gars, t’es ben smart ».
Finalement, j’ai passé 1 heure avec lui à l’aider à réparer, et c’est sur une solide poignée de mains que nos routes se séparent. Lui, il monte dans le Nord.
Lundi
On rejoint Matagami pour refaire le plein et j'en profite pour remplir 1 jerrycan, puis on descend vers Lebel sur Quévillon en prennant le chemin forestier RO 1005. Là on reprend la route juèsqu'à Sennettere, on nous rentrerons de nouveau dans les bois pour se diriger vers Parent.
C'est la fin d'après midi, et je cherche un spot pour le bivouac. Je rencontre un gars (qui est chasseur), et je lui demande s'il connait un coin pour me poser. Il me dit qu'il y a un beau spot, mais de ne pas y aller, car en ce moment il y a des ours qui sont agressifs. ils ont attaqué quelqu'un la semaine dernière, et ils ont du en abattre un à la 303, mais que 30 km plus loin, il y a un beau spot en bordure de rivière. On va donc l'écouter
Vous savez quoi : dans la nuit, il a encore plu.
Mardi
On continu notre chemin vers parent. Le chemin est barré pour travaux, et il faut faire un détour de 68 km en prennant le chemin Quad Transquébec 70 Est. La déviation passe par là, et c'est beau.On passe ensuite paar le Nord aux canaux du gouin, puis petit arrêt à la Patate du Guoin avant de continuer sur Parent ou je remet du diesel. (On est en plein bois, et d'un coup surgit une cabane en bois, qui vend à boire et à manger, dont des frites). On descend le chemin qui va vers Mont Laurier, et il se remet à pleuvoir et pas qu'à peu près. On décide donc, de rentrer direct à la maison, où on y arrive fatigué vers 21h00.
Voilà, c'est la fin du voyage, pendant lequel on aura fait 4560 km, le plus possible par les chemins, et avec comme compagnon de route la pluie et le froid.
Voilà, l'ensemble des photos :
https://picasaweb.google.com/1117020090 ... PzQ9ZnNwQE#"
Un article complet de ce voyage va paraitre dans le prochain numéro de Mondial 4x4 (septembre octobre 2012).
Les points forts de ce voyage :
* Jusqu'à maintenant, ma femme ne voulait pas d'une tente de toit. Bon, ben j'ai gagné, finalement elle est d'accord pour en installer une sur le Merco. Donc, prochain achat, une Maggio ou autre de ce style
* POur les Longs voyages (et les distances sont grandes ici), elle s'est vite aperçu que les fougueux chevaux du 300 GD atmo c'est pas le top

Donc elle m'a dit : et si on vend notre maison de france, ce serait top de prendre un pick-up, et d'y mettre une cellule amovible pour les longs voyages.
Donc je penses, que pour l'an prochain, je viens de gagner mon pick-up Dodge Ram édition Outdoorsman V8 neuf

Mais bon, c'est sous condition de vendre notre maison à Tende.
Et si on a cela, le prochain gros voyage, serait chez les Inuits dans les Territoires du Nord Ouest et le Nord de l'Alaska.
J'aime bien ce voyage sous la flotte et le froid qui a écoeuré ma femme
