Par contre, nous prenons le risque de retourner au site archéologique de
Nysa, certains de trouver de gros changements. Effectivement ! De quelques colonnes et fresques perdues dans la végétation, c'est en train de devenir un site majeur ! immense, isolé. Pour 5 LT/pers, vous pouvez même voir les archéologues turcs au travail. Le théâtre est grand, y sont exposées des fresques d'une grande finesse, de la même qualité qu'à Sagalassos (et Ephèse, mais sans la foule). Ce site est près de
Sultanhisar et
Atça, surprenante petite ville dont le plan est inspiré de la Place de l'Etoile à Paris !
Toujours ces émouvants drapés en fresques :
Nysa ou Nyssa, dans la vallée du Méandre : 37° 54′ 13″ nord, 28° 08′ 44″ est
Nous remontons toujours vers le Nord-Ouest, la région est peuplée et très agricole. Le raisin sèche dans les champs moissonnés, étalé sur des rouleaux de plastique, après avoir été transportés par paniers plastique....
Après
Cankoy, on croise un reste d'aqueduc qui alimentait certainement Pergame. Pergame ne nous avait pas emballés, on ne teste pas le nouveau téléphérique. C'était quand même plus drôle d'y monter en voiture !
On remonte de plus en plus, par une belle forêt de pins. Le réveil fut un peu froid pour moi, seulement 9°C, le soleil émerge de plus en plus tard.
On s'amuse beaucoup en essayant un itinéraire inédit qui nous emmènera jusqu'à
Edremit en passant par Sarko(s)y, jolie balade en basse altitude. On tournicote sur des chemins sableux et parfois ravinés, bordés de gros rochers. Les maisons s'adaptent !
Détour par un outlet pour s'approvisionner en jean's, à
Burhaniye. Par
Zeytinli, on monte au Kaz Dagir Milli Park, malheureusement interdit aux véhicules. Le gardien téléphone à un collègue qui nous l'explique en anglais. Ok, demi-tour, on a tenté d'infléchir les autorités, raté ! Dans un hameau, nous croisons une fête, au milieu de la rue, avec costumes colorés, sequins, broderies, musique, étonnant !
Un super coucher de soleil en passant
On longe la mer sur 40 kms (trop urbanisé pour nous) pour trouver un autre chemin qui nous permette de remonter sur Canakkale, derrière le village touristique (?) de
Adatepe.
Pistes forestières faciles, douces, qui ne font pas forcément ce qui est prévu par les cartes russes, mais on arrive quand même quelque part ! Le chef carto me rassure '' c'est bien quand on se retrouve là où je voulais'' ; réponse ''Allah est grand''....et on croise le 4 voies pour Canakkale, hop ! Feribot pour
Kilitbahiret son fort, 24 LT pour 20 minutes de traversée.
Nous descendons la
presqu'île de Gallipoli pour trouver, avec difficulté, le cimetière français,
et visiter des cimetières turcs et autres monuments, impressionnants par leur gigantisme.
Que de morts dans ces Dardanelles....
On remonte par un ''petit'' (600 tombes) cimetière anglais, un moment d'inattention et le voyage s'achève soudainement. Retour un peu plus rapide que prévu par la Grèce, Macédoine, Serbie, Slovénie, Autriche, Allemagne.
En Grèce, vidange du Toyota, qui l'a bien mérité, pour 135€ en tout (avec tous les filtres), et sans rendez vous....
Merci Breizhou pour ce bivouac qui nous a bien rendu service, après
Andreopouli !
Nous découvrons le tourisme bulgare et serbe, il y en a partout ! Et aussi, ce beau Lion d'Amfipoli, 4° siècle avant JC.
Nous passons en Macédoine par le petit poste frontière de
Doirani, très sympathique, près du lac Doiranis.41° 12′ 42″ nord, 22° 44′ 45″ est.
266 kms en Macédoine, le pays semble vraiment joli de ce côté là aussi. De nouveau en heure "française".
On prend le GPS en défaut, il nous amène à un site militaire qui ne se traverse pas, le vieux pont qui y mène est bien rouillé !
Retour sur l'autoroute qui n'est pas forcément confortable ! Frontière serbe à
Tabanovce. Bivouac qui sent l'automne : on entend les feuilles tomber, au matin, la pluie, elle ne s'arrêtera presque plus jusqu'à la maison... C'est la seule nuit où j'ai eu un peu peur. En effet, 2 paysans sont passés le long du 4x4, pas un mot, pas un bonjour, pas un sourire. Douche froide après l'amabilité turque.
L'autoroute nous endort, on va longer le Danube. A la frontière de
Sid, nous comptons 3 kms de queue pour les poids lourds...heureusement, nous n'en sommes pas, frontière franchie en 7 minutes !
663 kms en Serbie, les péages d'autoroute sont faibles et on a pu les payer en €, sans être trop regardants sur les taux de change, vu les montants (2€, 5€).
Nous revoilà en Croatie, dont la longue plaine uniforme nous sape le moral. Allez, on va voir ailleurs. Direction
Maribor, on passe de champ en village agricole, c'est plus sympa. Gros plein avant la frontière vu le prix du gazole (1€/l environ).
213 kms en Croatie et on passe en Slovénie après
Varazdin, sans payer de taxe pour les autoroutes. Il faut dire qu'on ne fait que 64 kms dans ce pays.
Nous entrons en Autriche par
Sentilj/Vogau et c'est le choc. Nous sommes de retour en Europe, la ''vraie'', avec la richesse, les règles et les normes, la société de consommation et de loisirs, le bio, le bien pensant....waouh, ça fait bizarre, c'est assez violent. Succession de villages sans interruption, tout bien propre et apparemment, ils n'ont pas connu l'exode rural. On n'a pas vu de maison en ruine, de maison à vendre, comme on peut en voir en France.
332 kms en Autriche, l'Allemagne fidèle à sa réputation, des embouteillages monumentaux, toutes nos options se révèlent désastreuses, moyenne indiquée par le GPS : 50 km/h sur autoroute sans limitation de vitesse, alors qu'on ne s'arrête même pas pour déjeuner. Il pleut toujours...
449 kms en Allemagne, que du bonheur !
Bref, on arrive at home après exactement 12 781 kms et des tonnes de souvenirs merveilleux....
Je vous remets la trace de Turquie si besoin :
